Il y a des hauts et il y'a des bas dans la vie de tout être humain à divers moments de vie. Pour moi, ces moments de hauts sont des l'histoire ancienne. Ma vie s'est arrêtée il y'a 5 ans lorsque j'ai perdu ma seule fille, l'amour de ma vie. A la suite de ce drame tout n'a fait que continuer sur la même ligne. J'ai d'abord ruiné mon mariage et c'est de ma faute car je ne pensais qu'a retrouver Johnny Rider, j'ai perdu de nombreux amis qui n'ont pas su me comprendre et me soutenir, d'autres qui ont choisi de suivre mon ex mari et d'autres qui se sont braqués quand j'ai eu des excès de colère a leur encontre. A cette époque beaucoup de personne me sortait des phrases bateau du genre "je compatis, ça passera avec le temps" .. et bien non ça ne passe pas avec le temps, la perte d'un enfant c'est une douleur pour la vie.
Parfois je me demande pourquoi je foule encore le sol terrestre .. je n'ai jamais eu le courage de franchir la ligne du non-retour. Mon envie de vengeance et de réponses étaient trop forte d'une part, j'avais envie en tête Helena, ma fille mais aussi Enzo, Justin, Axelle et tant d'autres victimes de ce monstre. Je me levais tous les jours (les rares fois où je dormais en vérité ...) Pour rechercher Johnny, le traquer et lui faire payer le prix fort.
Un jour j'ai retrouvé sa trace grâce à mes efforts et sacrifices mais aussi au destin comme j'ose le croire ! Ces retrouvailles m'ont value une arrestation, une radiation des forces de police et un jugement qui ne verra jamais le jour.
Désormais sur l'île je suis une nouvelle Jenna, une Jenna qui n'a plus Johnny pour rester vivante. J'ai perdu ma ligne de vie et surtout ma raison d'être vivante. En tout cas c'est ce que j'aurai pu me dire mais la vie en a décidé autrement. Ce crash, ce nouveau départ est une réelle occasion de faire ce pour quoi j'étais faites depuis toujours mais aussi pour continuer à m'occuper l'esprit et avancer.
Ici personne ne me connait, en tout cas pas l'ancienne Jenna, sauf une seule personne : Andrea mon coéquipier, amie et partenaire de toujours. Sur cette île il aurait pû être mon pilier, mon confident, mon meilleur ami .. et pourtant il n'en est rien puisque je reste perplexe sur les derniers événements arrivés.
Andréa savait que je recherchais Johnny et il savait aussi que je l'avais trouvé. Nos supérieurs ne voulaient pas que nous procédons nous même a une arrestation étant donné qu'il était en Australie et que les procédures auraient été longues. Mais moi je voulais sa peau, j'y suis allée et je me suis fait prendre. Andréa, lui, a suivi les ordres comme un bon petit mouton au point de venir lui même me rapatrier en Amérique pour m'emmener à mon jugement ... Je vois ça comme une trahison bien que je comprenne sa position.
Voilà donc où j'en suis concernant Andréa. Je ne sais pas si je lui en veux un peu, beaucoup ou pas du tout...
Enfin bref, ces pensées qui me hantent me rappellent que je dois m'occuper l'esprit pour arrêter de me faire souffrir. Marcher me fera du bien mais aller au lac sera encore mieux. Ce joli lac est mon repère de détente, mon petit coin secret (ou pas très secret d'ailleurs ...) Pour me ressourcer, me détendre et parfois pleurer seule.
Après deux petites heures de marche j'arrive en ce lieu. Il fait beau, j'ai chaud alors autant en profiter et me jeter a l'eau. Je regarde aux alentours, je suis seule, c'est partie ; j'enlève mon haut et mon jean qui mériteraient un bon coup de lavage, je ne garde que les sous-vetements (récupérés dans la valise d'une morte je l'avoue ...) Et je me jette a l'eau.
HARLEY-
Dernière édition par Jenna Reed le 30.01.23 21:35, édité 1 fois
I pirouette in the dark, I see the stars through a mirror. Tired mechanical heart beats 'til the song disappears. Somebody shine a light, I'm frozen by the fear in me, somebody make me feel alive and shatter me so cut me from the line. Dizzy, spinning endlessly - somebody make me feel alive and shatter me.
Jenna... Comment avait-il pu commettre une aussi grosse erreur ? La laisser seule dans son désespoir, avec pour seule solution d'aller de venger de ses propres mains ? C'était lui, et non pas elle, qui aurait du se les salir. Mais non, il avait fallu qu'il soit un lâche, un gentil toutou obligé d'obéir aux ordres de ses maîtres, et c'est dans le désespoir le plus total qu'il avait appris le départ de sa partenaire, et avec une détresse plus profonde encore qu'il avait reçu la nouvelle de son crime et sa propre mission de ramener la jeune femme pour qu'elle soit jugée sur le sol Américain. Andréa ne le voulait pas mais, une fois de plus, il n'avait fait qu'obéir aux ordres alors que se présentait à lui la possibilité de dire à la jeune femme de fuir, de disparaître de tous les radars. Mais aurait-elle été capable de se reconstruire seule après toute la merde de l'affaire de Johnny Rider ? Non. Probablement pas. C'est tout du moins ce que le policier tentait d'utiliser comme justification à son obéissance aveugle aux ordres.
Au fond de lui, Andréa avait bien trop de regrets pour toute cette histoire - l'impossibilité, parfois, de dormir convenablement. Il se réveillait en sueur, l'image de la petite de Jenna inscrite dans sa rétine dans toute l'horreur de sa dernière apparence. Un corps brisé, le regard vide fixé sur le vide. La réaction de sa collègue face à cette découverte, qui lui avait brisé le cœur. Et après les hauts gradés s'étonnaient qu'elle se soit plongée dans le boulot comme si sa vie en dépendait ? Parce que c'était ça - sa vie en dépendait. Depuis qu'elle avait fait tomber son châtiment sur Johnny Rider, Jenna avait changé du tout au tout. À peine si elle parvenait encore à sourire.
Résultat des courses, le brun ne savait plus par quel bout la prendre. Elle lui en voulait, c'était une certitude, et parfaitement justifiée en plus de ça. Comment lui faire comprendre que lui-même regrettait intensément d'avoir été un lâche ? Trop occupé à faire le tour des survivants, il en avait oublié le plus important : se faire pardonner, même s'il ne parvenait déjà pas à s'acquitter lui-même.
Ce jour-là, les pensées tournaient furieusement dans sa tête, l'empêchant de trouver un semblant de paix, aussi se décida-t-il à aller faire un tour, et qu'importe pour la direction. Perdu dans la végétation, son cœur se sentait déjà un peu moins lourd. Avancer, écarter les branches, serrer son couteau en cas d'attaque, ne pas penser.
Mais le destin lui en voulait-il donc aussi, pour qu'il parvienne au lac juste au moment où la cible de toutes ses pensées rentrait dans l'eau ? Pendant un instant, Andréa considéra la possibilité de faire ce qu'il faisait de mieux dans les situations sociales qui le mettaient mal à l'aise : fuir. Puis il se décida à écarter une dernière fougère pour s'avancer à découvert, lentement, avec une certaine hésitation, jusqu'au bord de la surface aqueuse. S'accroupissant dans l'herbe, bras ballants sur ses genoux, le policier haussa un sourcil tout en observant sa partenaire de toujours faire trempette en sous-vêtements. À l'observer ainsi, il se rendait encore plus compte d'une vérité un peu trop simple : Jenna lui manquait.
— Si même nous ne respectons pas les règles, où va le monde ? grogna-t-il un peu brutalement, pour attirer son attention. L'eau est bonne ?
Premiers pas, pour prendre la température. Si elle ne l'insultait pas d'entrée de jeu, ce serait déjà ça de gagné. D'un autre côté, même si elle le menaçait, elle ne serait pas bien impressionnante dans sa tenue actuelle.
l'esprit libre je m'enfonce dans cette eau tempérée et très agréable. Malgré qu'elle soit légèrement salée, je m'amuse à me baigner en profondeur. Quelques minutes seulement après avoir osé faire trempette j'entendis une voix.
Je la reconnaîtrait entre milles ! Une voix grave que j'ai entendu évoluer pendant de nombreuses années. Je sais qu'il est là, Andréa est au lac et je ne sais pas comment réagir.
Andréa a toujours été quelqu'un pour moi, un bel homme qui est devenu un très bon ami avec les années. Je l'ai rencontré a l'école de police, je me souviens j'avais flashé sur lui et puis l'école m'avait vite rappelée a la raison - pas de temps pour une quelconque histoire. Quelques temps plus tard j'ai intégré une caserne, j'ai rencontré un homme bon puis Andréa à débarqué a nouveau. Nous sommes devenus partenaire a la demande du capitaine de l'époque et c'était top, on faisait une équipe de choc.
Je ne peux donc pas le repousser ni le détester mais il y a cette rancoeur que je garde en travers de la gorge. Bref, je ne dois pas laisser Andréa me détourner du chemin que j'ai emprunté en arrivant sur l'île : je suis là pour aider les autres et ne pas penser a moi ..
Une façon d'oublier ... D'avancer ...
Je me retourne alors vers Andréa a l'oreille et de loin je l'aperçois. excellente, ça ressource ! Que fais-tu ici ? Tu me suivais ? j'ai le doute, depuis le crash nous avons été tous les deux très occupés a guider et aider les autres. Nous avons dirigés des missions l'un comme l'autre car il y'avait des choses a faire : cartographier les lieux, découvrir la faune et la flore et maintenant gérer les futures hostilités. Nous n'avons pas eu une seule minutes en solo à nous accorder, c'est d'ailleurs aussi pour cela que je ne sais pas trop comment réagir face a lui.
I pirouette in the dark, I see the stars through a mirror. Tired mechanical heart beats 'til the song disappears. Somebody shine a light, I'm frozen by the fear in me, somebody make me feel alive and shatter me so cut me from the line. Dizzy, spinning endlessly - somebody make me feel alive and shatter me.
C'est bien malgré lui qu'Andréa se fit la réflexion que même comme ça, les cheveux mouillés, Jenna était une splendeur à admirer. Puis d'une claque mentale, il revint à la réalité. Il n'était pas là pour la reluquer, mais bien pour tenter de rétablir un contact concret avec elle, ce qu'il n'avait pas trouvé le temps de faire entre le montage d'abris, les repérages des environs, les explorations et tutti quanti. Accroupi au bord de l'eau, son couteau pendant mollement entre ses jambes, il tilta la tête de côté en se rendant compte qu'elle lui répondait avec un aplomb qu'il ne lui aurait pas soupçonné dans cette situation. D'un autre côté, ils étaient amis depuis toujours. Aucune raison de paniquer.
— Même pas, se contenta-t-il de répondre.
Il était juste tombé sur elle, comme si le destin lui-même lui en voulait de ne pas avoir pris le temps de lui parler plus tôt. Il en avait, pourtant, des choses à dire. Le problème, c'était de parvenir à les sortir de sa poitrine. Au lieu de ça, il déposa son arme au sol, se releva et s'appliqua à se déshabiller à son tour. Si l'eau était si bonne que ça, pourquoi se priver ? Il irait faire un tour au lagon plus tard pour se débarrasser de tout le sel contenu dans le lac, et l'affaire serait entendue. Une fois en caleçon, il resta un instant à hésiter au bord de l'eau avant d'y entrer précautionneusement, appréciant sa fraîcheur comparé à la chaleur ambiante pour un mois de janvier - parce qu'ils étaient bien en janvier, pas vrai ? Dur à dire. À force, même lui perdait le compte des jours.
Nageant jusqu'à la jeune femme, Andréa ne dit mot jusqu'à arriver à ses côtés, où il s'arrêta à seulement un mètre d'elle.
— Écoute, Jenna, je...
C'était dur. La culpabilité remontait, et avec elle une certaine sensibilité que le policier n'avait pas l'habitude de devoir gérer. Est-ce que les mots suffiraient ? Probablement pas. Trop de choses avaient été faites - ou, plus justement, n'avaient pas été faites. Il aurait dû se bouger le cul dès qu'ils avaient trouvé la piste de Johnny Rider, il aurait dû se déplacer lui-même en Australie pour abattre ce fils de pute à la place de Jenna, qu'elle puisse garder les mains propres et que les rôles aient été inversés dans l'avion du retour. Sauf qu'il ne l'avait pas fait. Comme un gentil toutou, il avait fait ce qu'il savait faire de mieux, obéir aux ordres. Andréa était resté sur place, tandis que Jenna prenait toute la responsabilité sur ses épaules et ruinait un peu plus sa propre vie.
Tournant autour de cette dernière sans même s'en rendre compte, il s'arrêta enfin au bout de quelques tours pour mieux lui faire face et plongea ses yeux verts dans ceux plus sombres de sa coéquipière.
— J'ai merdé, j'ai merdé grave. Je suis un beau connard de t'avoir laissé tomber quand t'avais le plus besoin de moi.
Cela dit, il ne s'excuserait pas. Quand une assiette est cassée, même réparée on en voit toujours les fêlures - c'était pareil avec les excuses, même quand elles venaient du fond du cœur. Au lieu de quoi, il rajouta :
— Si tu veux me frapper, frappe. Si tu veux pleurer, pleure. Mais ne reste pas comme ça.
Parce que la vérité était que l'état général de Jenna l'inquiétait et, pire, lui faisait du mal intérieurement. Lui qui avait connu la femme parfaite et passionnée qu'elle était avant avait du mal avec la version presque militarisée que cette dernière avait adopté sur l'île, même envers lui.
il semblerait que ma baignade ait donne envie a Andréa de me rejoindre. Je fais alors semblant de ne pas le regarder alors que mon oeil avisé se dirige vers lui.
Une curiosité mal placée qui me démange et m'oblige a regarder mon ami et partenaire de toujours se déshabiller pour rejoindre les eaux. C'est un bel homme, je l'ai toujours su. Une gueule a faire pâlir, un physique athlétique, un charme évocateur et un courage qui le rend plus que sexy !
Faisant mine de ne pas l'avoir vu venir vers moi, je me retourne pour lui faire face quand il s'arrête a un mètre de moi. Nageant autour de moi en essayant de me suivre pendant que je retrouve un sol pour avoir "pied", Andréa commence à vouloir me parler.
J'aurai pu l'arrêter ! Je savais que la conversation ne me plairait pas et ferait revenir ces souvenirs que j'essaie d'effacer et pourtant je l'ai laissé finir.
Et les premiers mots d'andrea ont eu raison de moi. J'étais en colère ! Déjà parce qu'on aurait dit qu'il me parlait comme s'il était en couple et qu'il avait couché avec une pétasse dans un bar et puis était-ce vraiment le moment ?notre vie n'est-elle déjà pas assez compliquée ?
A son écoute je ne pus m'empêcher de froncer mes sourcils. La colère commençait à me monter mais l'envie de le frapper n'est pas assez forte.
Prête à répondre, le souvenir de ma fille me revient alors en pleine face. Je ne l'ai évidemment jamais oubliée et ce ne sera jamais le cas. Je n'ai d'ailleurs jamais oubliée non plus la vue de son corps sans vie et dénudé retrouvé a moitié ensevelie au pied d'un chêne. Un promeneur et son chien, ce jour là avait prévenu les services de police d'une trouvaille dangereusement macabre.
J'étais là, une des premières a arriver malgré les interdictions répétées de mon capitaine pour m'éloigner de cette affaire devenue trop personnelle.
J'ai serré son petit corps, recouvert de terre, si froid, tellement fort que si elle n'était pas déjà morte je l'aurai étouffé moi même. Je me souviens de l'odeur, l'odeur de l'herbe mouillé et de la terre et ensuite trou noir ! A cet instant j'ai eu tellement de mal que mon corps n'a pas tenu et je me suis évanouie.
Voilà le souvenir qui me revient et face a moi il n'y a qu'andrea. Les larmes me montent alors mais je reste forte : parce que ça fait un peu plus de 5 ans maintenant et que je me suis déconnectée de ma vie et du monde.
Dans ma tête en ce moment c'est un attentat ! Je suis une bombe qui a déjà explosée et qui est contenue dans mon corps. Un jour je n'arriverai plus a supporter toutes ces pensées.
- je n'ai pas envie de parler de tout ça ! voilà ma seule réponse. Une façon de stopper la discussion bien que ça ne fonctionne jamais vraiment. C'est surtout un moyen pour ne rien dégager de bon ni de mauvais.
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— Jenna...
Il aurait préféré se recevoir un coup. En cet instant, la voix brisée du brun aurait eu raison de pas mal de monde, mais pas d'elle. Il le savait, mais ne pouvait empêcher celle-ci de se casser sur ces deux seules syllabes, comme une vague vient à mourir contre un rocher sans parvenir à l'éroder. Il l'avait trahie, et il savait pertinemment qu'aucune excuse, qu'aucun mot n'aurait pu racheter l'erreur qu'il avait faite de ne pas la suivre dans sa vendetta, voir de l'y précéder. Lui aussi se souvenait parfaitement du moment où le corps de la petite avait été retrouvé ; l'odeur de la terre encore mouillée, fraîchement retournée, l’hébétement de voir ce petit corps glacé et sans vie entre les bras de sa mère détruite par la macabre découverte, les yeux fixés à tout jamais sur un ciel qu'elle ne verrait plus jamais. Il se souvenait que c'était un jeudi, qu'il avait plu ce matin-là, qu'il faisait frais, et qu'un promeneur avait appelé pour reporter la trouvaille que son chien avait faite dans leur promenade journalière. Au début, Andréa avait été d'accord avec ses supérieurs ; il ne fallait pas que Jenna y aille, qu'elle voie de ses yeux sa propre fille dans cet état. Puis il avait laissé tomber l'affaire, parce qu'elle avait le droit de savoir dans quelles conditions Héléna était partie.
Un regret de plus au compteur. Après avoir vu grandir cette enfant qui était devenue l'amour, l'étincelle même de vie de Jenna, lui-même avait difficilement supporté cette vision d'horreur. Il se souvenait du goût de ses larmes à travers sa barbe autrefois bien taillée, puis de s'être approché de la jeune femme pour la détacher du corps sans vie - parce qu'il fallait que la police scientifique s'occupe du cadavre, pour confirmer le modus operandi du tueur pour mieux le traquer et enfin attraper ce fumier. Jenna n'avait pas tenu le choc, et c'est dans ses bras qu'elle s'était évanouie - c'était lui qui l'avait soulevée dans son étreinte, la tenant fermement contre son cœur, et qui l'avait emmenée jusqu'à l'hôpital pour que des gens compétents s'occupent d'elle. Des gens plus compétents que lui, qui sauraient peut-être trouver les mots justes. Tu parles ! L'amertume de n'avoir servi à rien, parce qu'au final on ne pouvait pas accepter ce genre d’événement, qu'on ne se relevait jamais totalement de ce type de traumatisme.
— D'accord, dit-il enfin d'une voix rauque de larmes qui ne voulaient pas sortir. On ne parlera pas de ça. Mais dis-moi... Dis-moi au moins comment tu te sens. Je sais que tu m'en veux, mais j'ai... besoin, marmonna-t-il sans sa barbe, de t'entendre, de te comprendre, d'avoir l'occasion de te soutenir. Dis-moi juste ce que je peux faire.
Parce qu'au final, il s'en voulait de ne pas avoir trouvé ni le temps ni le courage de l'aborder plus tôt - enfin, plus que leurs échanges lors des expéditions. Certaines mauvaises langues auraient même pu dire qu'il avait trouvé plus de temps pour les autres survivants que pour elle, plus de temps à se trouver des excuses pour ne pas aborder justement les sujets qui fâchaient et ceux, pires encore, qui blessaient. Parce qu'il le savait, ce grand con, qu'en parlant il rouvrait la plaie encore à vif de la brune.
S'approchant un peu plus de cette dernière, il lui tendit une main, dans l'espoir qu'elle la prenne, qu'elle lui accorde au moins un semblant de la confiance qu'elle avait en lui autrefois. Ils avaient été si proches que cette distance le blessait, plus que ce que son ego d'homme lui permettait de le montrer.
je connaissais mon partenaire comme ma poche et c'est normal puisque nous avons passé une bonne partie de notre vie ensemble ! Je ressentais sa tristesse et son désarroi, assez empathique pour le ressentir je dois avouer que je peux le comprendre. Si j'étais a sa place j'aurai le même sentiment, comment se comporter une personne a qui la vie a tout prit ? De plus je n'oublie pas la réaction d'andrea le jour le découverte macabre d'Helena. Même si toute mon attention été a ma fille, je me souviens d'un homme au coeur meurtris par la disparition d'une enfant qu'il considérait comme sa nièce.
Il était là a son enterrement, discret mais présent pendant que je m'ecroulais a la vue du cercueil prendre place dans le caveau familiale. Ce jour là ma fille a rejoins mes deux parents, morts quelques années plus tôt. Mon père est décédé depuis longtemps, je ne me souviens plus de son départ tellement n'étais jeune, ma mère elle a été emporté par le cancer quelques années auparavant. Ma fille a rejoins mes parents beaucoup trop tôt .. la place était la mienne !
De loin, dans les bras de mon ex-mari je pouvais ressentir sa présence et j'avais besoin de lui, c'est simple ; j'ai toujours eu besoin de lui. Nos opérations n'étaient pas toujours de repos et nous avons déjà eu quelques discordes de pacotilles, mais au fond je l'aimais d'amitié.
En attendant aujourd'hui je suis là, dans cet eau tempérée, avec lui et personne d'autre. Il est désemparé et réclame mon pardon. Il me tends la main pour me prouver sa confiance ou pour sceller un pseudo "pardon". De colère je la repousse, non pas pour ne pas lui accorder ce pardon qu'il espère mais pour qu'il comprenne que je suis une femme blessée.
- je n'avais plus que toi et tu n'étais pas là ! dis-je d'un ton bien plus ferme et fort que ma phrase précédente. Ma colère n'est pas tout a fait légitime car par ma bêtise j'ai perdu tout mon entourage, seul Andréa est resté me voyant chuter dans la dépression et le travail j'ai du sang sur les mains et je me sens mieux ! rajoutais-je alors la voix tremblotante. je l'ai vengé, (pause) ma fille !! Je suis enfin en paix ... les larmes sont montées. Je détourne alors le visage pour ne pas être vu par Andréa, et puis merde je lui refais face. je ne m'en remettrai jamais .. mais ça va ! Merci de t'en inquiéter que maintenant. a quoi je m'attendais de toute façon ? Qu'il enterre le corps discrètement avec moi et qu'on fasse comme ci rien ne s'était passé ? Et si on se serait fait prendre il aurait tout perdu également ? Je suis tellement égoïste a penser comme ça. Au fond je lui en veux pour une broutille qui n'a pas lieu d'être, je tiens tellement a lui et je n'ai toujours que lui !
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Il se doutait bien de la réaction qu'allait avoir Jenna mais, malgré tout, une fois sa main repoussée, le policier poussa un petit soupir de déception qui se transforma en un gémissement presque animal. Blessés, ils l'étaient tous les deux. Chacun pour des raisons légèrement différentes, mais qui au fond se rejoignaient : la perte d'une enfant qui avait représenté tout à leurs yeux. Sans avoir d'enfant lui-même, Andréa avait considéré Héléna comme ce qu'il y avait de plus proche de ce statut, et sa perte l'avait enfoncé dans la dépression et la colère, des sentiments qu'il avait pris soin de garder pour lui pour ne pas en rajouter sur les épaules de la brune tandis qu'elle se plongeait dans le travail au point de ruiner sa vie. Il n'avait d'ailleurs jamais compris l'ex-mari de cette dernière. En souffrance aussi, il avait préféré abandonner Jenna à ses démons plutôt que d'apprendre à la soutenir correctement. À sa place, le grand brun serait devenu son pilier, il aurait lui aurait appris à canaliser sa colère, il aurait cherché à l'apaiser, il aurait... Mais il n'avait pas été à sa place. Il ne serait jamais à sa place, parce qu'il était lui et parce qu'elle était Jenna, l'inatteignable Jenna.
À la place, il se rapprocha encore, jusqu'à ce que leurs deux corps soient presque l'un contre l'autre, et la regarda droit dans les yeux avec une empathie douloureuse.
— Et tu as bien fait, Jenna, murmura-t-il en relevant la main pour venir essuyer les larmes de sa coéquipière de toujours. Tu as bien fait.
Il le répétait, juste pour lui faire comprendre que malgré tout ce qu'elle pouvait penser, il avait toujours été de son côté et le serait toujours. Les regrets, l'amertume perçaient dans ces mots, de ne pas avoir été là plus tôt, de ne pas avoir pris les bonnes décisions, mais aussi une certaine forme de fierté. Cette femme avait été forte, même si elle l'avait été trop longtemps à présent.
— Je m'en inquiète tous les jours, je n'ai juste... je ne savais juste pas comment t'aborder sans te faire de mal. Et regarde ce que je fais là ?
Il effaça d'autres larmes du bout des doigts, avant de soupirer. Il se souvenait très bien de l'enterrement, où il était resté en retrait pour ne pas faire de l'ombre à la famille, qui aurait dû être le soutien moral et physique de la jeune femme. Déjà là, il aurait dû être là. Plus proche, plus attentif, c'était lui qui aurait dû aider Jenna à se relever quand elle avait vu le cercueil rejoindre le caveau familial, c'était lui qui aurait dû la prendre dans ses bras. Pas un homme qui la laisserait plus tard sous prétexte qu'elle avait tout abandonné pour retrouver la trace du fumier qui avait osé poser les mains sur sa petite.
Alors Andréa fit ce qu'il aurait du faire depuis longtemps, au risque de se prendre une claque ou deux - il prit Jenna dans ses bras et la serra fort, presque à l'en étouffer pour essayer de lui faire comprendre tout ce qu'il ressentait, sa colère, son chagrin, ses remords, tout.
— Je suis là maintenant. Je suis là. Et je ne te laisserai plus jamais tomber.
Il le pensait sincèrement, plus sincèrement que tout ce qu'il avait pu dire ou faire jusqu'à présent sur cette île qui l'avait libéré de son devoir de flic, ce foutu devoir d'avoir à punir sa partenaire pour un crime qu'il aurait volontiers exécuté à sa place.
Dernière édition par Andréa Stanford le 05.02.23 8:26, édité 1 fois
c'était plutôt facile de "pardonner" a Andréa. Entre guillemet car au fond je sais que j'aurais toujours un goût amer envers ses choix et sa loyauté sans égal aux services de police où nous étions référés. Peut importe, aujourd'hui regardons où nous sommes, qui aurait pu présager qu'un événement, si rare, puisse nous arriver à nous deux !
Andréa semble tellement atteint de la situation, j'ai craqué si facilement et pourtant j'ai comme l'impression que sa vraie raison de venir le voir et briser la glace était avant tout une démarche personnel. Est-ce que la fatigue et les évènements des derniers jours auraient eu bon de lui ?
Il a besoin de moi comme j'ai besoin de lui dans ma vie et encore plus aujourd'hui maintenant que nous n'avons plus personne. La différence entre lui et moi, c'est que sur le continent personne ne m'attends et je n'ai donc aucune envie de rentrer. Andréa a du le remarquer, car a notre arrivée je n'ai pas participer a des missions ayant pour but de nous signaler pour les recherches (si bien même qu'on nous ait cherché ... Je n'en ai pas l'impression) moi j'étais plutot volontaire pour des missions de découverte et de cartographie. Je voyais plus loin et sentait qu'on allait rester quelques années sur cette île. Andréa lui, a du monde sur le continent alors je ne suis pas sûre qu'il ait autant envie que moi de rester ici.
En tout cas, je le laisse continuer de me faire ses excuses, d'ailleurs accordées et le laisse me prendre dans ses bras. Il me sert fort contre lui et ça me fait du bien, la chaleur de son torse nu contre mon corps me réchauffe. Blottis dans son cou, je me sens bien, heureusement qu'il est là et je n'ai plus de doute qu'il sera toujours là pour moi.
Mes bras autour de son corps, en bas de son dos (oui parce qu'autour du cou c'est un peu trop romantique) je desserre l'étreinte rendue, me recule d'un pas avant de détendre l'atmosphère.
- tu pues !plaisantais-je. Il ne sentait pas mauvais, ce 'est pas vrai, bien qu'il ne portait plus son parfum que j'aimais tant. Je me souviens j'avais même acheté le même a mon mari puisque j'adorais l'odeur. Mes larmes ont fini par arrêter de couler et mon visage reprend petit a petit une couleur normale. Je me sens bien en cet instant, de toute façon je me sens mieux depuis que j'ai buté ce fils de p*te!
I pirouette in the dark, I see the stars through a mirror. Tired mechanical heart beats 'til the song disappears. Somebody shine a light, I'm frozen by the fear in me, somebody make me feel alive and shatter me so cut me from the line. Dizzy, spinning endlessly - somebody make me feel alive and shatter me.
Compte tenu du caractère enflammé de son équipière, Andréa fut agréablement surpris de ne se ramasser ni baffe ni rejet de sa part. Au fond, à se blottir ainsi contre lui, elle lui montrait qu'elle avait autant besoin de lui que lui d'elle en cet instant précis qui n'appartenait qu'à eux. Cette réalisation, même s'il ne l'admettrait jamais à voix haute, lui fit un bien fou. Jenna, quelque part sous toute cette couche de glace, était toujours là, et le fait qu'elle se dévoile à lui le rendait heureux, heureux à en crever, à le crier sur presque tous les toits. Aussi resserra-t-il son étreinte, savourant le dessin splendide de ce corps féminin adhérant au sien, caressant doucement les cheveux de la brune d'une main tandis que l'autre la tenait fermement collée contre son torse, son bras enroulé autour de sa taille fine.
Qu'elle s'éloigne légèrement ne le perturba pas, et il garda une main posée sur sa hanche tout en la regardant, sourire aux lèvres. En cet instant, il espérait qu'il n'y aurait plus de malentendus, d'incompréhensions et de rancœurs - il y croyait même, le plus sincèrement du monde. Aussi, lorsqu'elle lui envoya un commentaire à la figure, il fit mine de se fâcher, sourcils froncés et front plissé d'une colère imaginaire.
— Parce que tu crois que tu sens la rose peut-être ? plaisanta-t-il à son tour en lui envoyant une gerbe d'eau de sa main libérée de ses cheveux.
Mais la vérité ? La vérité, c'est qu'il trouvait qu'elle sentait bon, et même meilleur, sur cette île, que lorsqu'elle pouvait encore se parfumer comme elle le désirait. C'était l'odeur naturelle et sauvage d'une vie au grand air, une odeur qu'il adorait sentir sur elle, sur sa peau, dans ses cheveux, et qu'il aurait aimé... Non. Ce n'était pas le moment de penser à ce genre de choses, et encore moins juste après avoir réussi à remettre les pendules à l'heure entre eux, d'autant que même si elle le pardonnait, lui-même n'y arriverait pas aussi facilement, s'en voulant mortellement d'avoir été un bon toutou obéissant toute sa vie. Leur proximité le tentait pourtant furieusement - sans doute une résultante du coup d'adrénaline qu'il avait eu en se confiant à la belle.
Il se retint toutefois, se contentant de pencher la tête de côté pour la regarder de bas en haut, plongeant ses yeux dans les siens qu'il avait toujours trouvé sublimes. Jenna avait trouvé un nouveau but, dans ce crash, l'opportunité d'une nouvelle vie, et il ne pouvait pas lui en vouloir. Lui-même n'avait pas cherché plus que ça à accompagner les survivants qui avaient allumé les feux pour qu'on les retrouve - juste le minimum syndical, pour dire qu'il avait participé, mais sans plus. Il ne voulait pas qu'on les retrouve, il ne voulait pas qu'on lui rappelle qu'il devait amener sa partenaire devant un juge pour l'accuser d'un crime que lui-même aurait volontiers commis. En plus de ça, il n'était pas plus excité que ça à l'idée de devoir passer la bague au doigt de sa fiancée. Il savait que s'il retournait sur le continent, toutes ces obligations l'y attendaient de pied ferme, tandis qu'ici... Ici il pouvait vivre comme il l'entendait, sans se soucier de l'avis de ceux au-dessus de lui.
— Jenna, je vais être franc avec toi. Quelques secondes de silence. Je ne veux pas partir d'ici.
Ses doigts se resserrèrent imperceptiblement sur la hanche de la policière, marquant tant la peau qu'un sentiment plus profond qu'un simple caprice. Dans un furieux besoin de contact, il rapprocha de nouveau son corps de son interlocutrice, venant appuyer son front contre le sien sans jamais la lâcher ses yeux de son regard intense.
— Dis-moi que tu veux la même chose, et je ferai tout -tout- pour que ce vœu se réalise.
Dernière édition par Andréa Stanford le 05.02.23 8:25, édité 1 fois
sans que je ne comprenne d'où cela peut venir, je sens un contact et une approche différente d'andrea que celles qu'il m'avait habitué. Ressaisie, je me rend compte de son approche et j'ai les yeux grand ouvert. Perdu, il tente une approche ambiguë.
Sa main sur ma hanche se resserre et je ressens l'intensité de ses mots et de ses gestes dans mes entrailles. Des frissons me traverse le corps, que m'arrive t'il, il s'agit d'andrea !
Je n'ai pas été touchée par un homme depuis très longtemps, j'ai eu quelques aventures après mon mari malgré mon acharnement pour retrouver JR et ma pseudo dépression. Chaque aventure se terminait de la même façon : en pleine nuit, je disparaissais. Mais a force de me rapprocher de l'ombre du tueur en série, j'avais complètement abandonné ma vie de femme et mes désirs. Alors la simple chaleur d'andrea se rapprochant de moi ainsi me fit de l'effet. J'ose croire, d'ailleurs, que c'est la même chose pour lui, tant de jours sur cette île doivent perturber l'homme.
Andréa se rapproche alors de moi et une chaleur me monte alors. Le fameux "coup de chaud" suite a une petite panique ou une mini-frayeur. J'ai cru qu'il allait ... Bref je n'ose pas imaginer, il s'agit d'Andrea et je n'ai jamais eu ce genre de pensée a son égard (sauf peut être une fois a l'école ...)
Il me pose alors une question, ou plutôt une exclamation ! Après m'avoir dit qu'il ne voulait pas partir de cette île, nous comme moi après tout. Il me fait comprendre qu'il pourrait faire tout ce que je lui demanderai. Ces déclarations me laissent à penser qu'il pourrait ou qu'il m'a toujours considéré différemment qu'une simple amie ..
*Chasse ces idées de ta tête, c'est Andréa ! Et des conquêtes tu en as vu passer Jenna ! Ça reste un mec ..* Ses yeux dans les liens, je me recule alors et me retourne chassant ces idées douteuses de mon esprit.
retournons au campement, on pourrait avoir besoin de nous ... dis-je alors commençant à me retirer de l'espace d'andrea pour retourner vers le rivage où m'attendais mes vêtements.
I pirouette in the dark, I see the stars through a mirror. Tired mechanical heart beats 'til the song disappears. Somebody shine a light, I'm frozen by the fear in me, somebody make me feel alive and shatter me so cut me from the line. Dizzy, spinning endlessly - somebody make me feel alive and shatter me.
Mais elle ne lui dit rien, pas un mot sur son propre souhait de rester ou non sur l'île. Il la ressent pourtant, cette envie, jusque dans ses entrailles, comme un animal sauvage tentant de sortir de sa cage. Mais Jenna étant ce qu'elle est devenue, elle ne laisse plus libre court à son feu intérieur, et c'est un long silence qui suit les paroles d'un Andréa laissé perdu au milieu d'un océan de sentiments contradictoires, sans bouée de sauvetage, sans radeau auquel se raccrocher. Alors à la place, il caresse doucement la peau contre laquelle se trouvent ses doigts, la malaxe presque sans s'en rendre compte, comme pour laisser entendre à la jeune femme qu'il comprend qu'il lui faudra du temps pour en arriver à une décision, une vraie décision, sur ce qu'elle-même désire en tant que personne, et pas juste en tant que meneuse. Dans tous les cas, il sait qu'il répondra présent à la moindre de ses demandes.
Mais pourquoi, pourquoi cet attachement forcené envers la brune ? Lui-même ne se comprend pas, se contentant de la regarder dans le blanc des yeux sans rien dire, sa respiration se faisant plus profonde, plus apaisée. Son contact lui fait du bien, cette acceptation muette de sa personne, dans toute sa bêtise d'homme, le réconforte. Et puis autre chose, cette proximité de leurs corps à moitié dénudés, la chaleur qu'ils dégagent à être presque collés, qui le rend fou d'espérer un peu plus.
Pas maintenant, lui crie pourtant son esprit tandis que la belle se recule, pour de bon cette fois-ci, lui tournant le dos comme pour renier cet instant qu'ils viennent de partager. Ça aussi il le comprend. Lui-même est dans une situation où ses émotions ne peuvent pas être en adéquation totale avec ses actions. Sa fiancée, même s'il souhaiterait le contraire, existe, et Jenna, même divorcée, reste cette femme qu'il considérera toujours comme hors d'atteinte, trop parfaite pour un jour lui appartenir.
Cette pensée le frappa de plein fouet. Il savait qu'il ne devait pas penser à ça, qu'il devait se l'interdire, mais c'était plus fort que lui. Aussi s'empressa-t-il de répondre d'un grognement affirmatif. Oui, on pouvait avoir besoin d'eux au campement, et si personne ne les trouvait, on pourrait se poser des questions sur leurs capacités à mener le groupe de survivants. Déjà que certains se demandaient pourquoi cet acharnement à explorer une île sur laquelle ils ne comptaient pas rester...
— Ils pourraient aussi bien se passer de nous pendant une journée... marmonna-t-il néanmoins, rejoignant sa coéquipière pour remonter lentement vers le rivage.
Une fois debout sur ce dernier, dans toute sa splendeur virile, il glissa une main le long de l'épaule de Jenna pour attirer son attention, sans oser toutefois prolonger son contact de peur de céder lui-même à ce besoin de proximité qui le rongeait.
— Tu sais ce que je pense ; tu es la seule à savoir. Garde-le dans un coin de ta tête.
La façon qu'il avait de le dire sonnait comme une promesse, celle de tout faire pour que la belle ne se retrouve pas à nouveau dans un avion en direction de la fin de sa vie.
Dernière édition par Andréa Stanford le 05.02.23 8:25, édité 1 fois
Je compris vite qu'Andréa voulait rester plus longtemps dans ce lac et que le retour à la vie "normale" ne l'enchantait pas ! Je souris à cette idée, il a toujours été comme ça, quand à l'époque, je ne suivais pas ses conseils et recommandations, il marmonnait dans sa barbe comme un enfant. Avec moi en tout cas, car je l'ai déjà vu se mettre en colère. Je restais toujours de loin, observatrice, et j'en plaisantais. Je prenais même plaisir à l'imiter et me moquer gentiment de lui.
Sur le rivage du lac nous voilà en sous-vêtements. Il fait bon, même chaud malgré l'humidité. Je n'ai pas froid, j'attends alors un peu pour me rhabiller d'être sèche. Je n'ai pas de serviette, peu de gens en ont d'ailleurs, nous n'avons pas encore ouvert et trouvé toutes les valides. Je pense que bonne partie s'est perdue dans les eaux, de temps en temps des rescapées échoues sur la plage, mais les objets utiles sont souvent inutilisables.
Je regarde alors Andréa et mes yeux descendent à nouveau sur son corps. Son torse saillant, il a prit du muscles le salaud ! Rapidement je relève mes yeux et esquisse un sourire gênée : je n'ai pas été discrète.
Je commence ensuite à me rhabiller pour éviter son regard.
- Tu as raison j'ai pas envie de rentrer ! Rien ne m'attends là-bas Avouai-je.
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Au regard de sa collègue, Andréa répondit par un sourire vaguement gêné. Qu'elle l'admire sans aucune discrétion ne le dérangeait pas nécessairement, loin de là même, mais il ne savait pas comment répondre à ce coup d’œil appuyé sur les muscles qu'il s'était dessiné à force de vagabonder et de maintenir son entraînement quasi militaire depuis leur arrivée sur l'île. Une part de lui aurait voulu se rapprocher, encore une fois, la fois de trop sans doute, pour lui donner l'occasion de toucher ce qu'elle se contentait juste de regarder. L'autre part, la plus raisonnable, celle qu'il avait toujours écouté au point de souvent le regretter, lui disait de maintenir cette distance que Jenna elle-même lui imposait. Alors il fit ce que tout homme normalement constitué aurait fait : il rendit son regard à la belle brune, ses yeux verts descendant le long de ses courbes pour mieux les apprécier, caressant d'un air tendre les muscles qui se dessinaient sur son ventre, appréciant la vue de ses hanches et de ses fesses rebondies.
Ce n'est que dans un effort monstrueux qu'il parvint, dans son observation, à garder la tête froide et le contrôle de son corps, se contentant de s'étirer, bras repliés par-dessus la tête, avant de se pencher pour ramasser ses frusques.
— Rien ne m'y attend non plus, dit-il d'un ton détaché.
Ce n'était bien sûr pas tout à fait vrai. Contrairement à Jenna qui y perdrait le peu qui lui restait, il avait un mariage qui l'attendait, des supérieurs qui s'inquiétaient sûrement de ne pas le voir revenir avec sa prisonnière, et des parents qui se faisaient sans doute un sang d'encre pour leur fils unique. Mais au fond, est-ce que toutes ces choses comptaient dans la balance ? Non.
Andréa se plaisait bien sur l'île, malgré ses dangers, malgré les risques de pénurie et de mutinerie, et le simple fait de savoir sa coéquipière en vie et libre lui donnait des ailes. Il pouvait tout affronter, même ses nouvelles responsabilités, tant que ce n'était pas la réalité de leurs anciennes vies. Voilà, c'était ça. Le brun ne pensait déjà plus à retourner sur le continent, ne voyait pas d'intérêt à l'arrivée des secours qui de toute façon tardaient trop pour devenir une réalité tangible. De toute façon, si ces derniers se pointaient, il serait parmi les premiers à aller se réfugier dans la jungle pour ne pas être trouvé.
— Rien qui m'intéresse en tout cas, ajouta-t-il pour préciser sa pensée.
Dans le silence, il commença ensuite à se rhabiller, en prenant tout le temps du monde pour enfiler son pantalon couvert de sable et son débardeur tâché. Ce dernier, de par l'eau qui lui dégoulinait encore sur la peau, lui colla instantanément au torse - rien de bien méchant, et surtout rien qui puisse foncièrement le déranger. Patiemment, il attendit que Jenna finisse de se revêtir avant de s'approcher d'elle et d'entrouvrir la bouche pour parler ; néanmoins, un bruit dans les fougères non loin le poussa à s'arrêter au dernier moment. À la place, il posa son index sur sa bouche pour signaler à son interlocutrice de garder le silence.
Se penchant vers le sol pour y récupérer son couteau de fortune, il s'avança ensuite tout doucement dans la direction du bruit, presque prêt à égorger quiconque ou quoique ce soit qui en sortirait. Ce qui surgit de la végétation était pourtant loin d'être un danger - un cerf d'Eld, qui se pencha aussitôt à hauteur du sol pour y brouter une touffe d'herbe.
Le policier décida alors de faire machine arrière, reculant avec la plus grande précaution jusqu'à rejoindre sa compagne. Une fois à côté d'elle, il se pencha par-dessus son épaule pour lui chuchoter à l'oreille :
— Tu ne trouves pas ça magnifique ?
La nature dans toute sa splendeur. L'animal aux aguets releva la tête vers eux, posant son regard noir sur leurs silhouettes tout en mangeant placidement. Cela dit, la loi de la jungle étant ce qu'elle était, il serait bientôt la proie de plus dangereux que lui, que ce soit un des félins qui pouvait se trouver dans la jungle comme un des chasseurs du camp. Très doucement, Andréa frôla les doigts de Jenna des siens, sans aller jusqu'à lui prendre la main.
— Tu en penses quoi ? On le laisse, ou bien... ?
L'instinct du brun lui disait que même seul contre l'animal, il pourrait aisément en venir à bout et lui trancher la gorge d'un geste net et propre, sans le faire souffrir inutilement. Ce serait toujours ça de nourriture en plus à ramener au camp. Cela dit, il ne voulait pas agir sans l'autorisation de Jenna qui admirait peut-être l'animal.
Je le savais ! C'était pas une surprise d'ailleurs, il me semble qu'Andréa m'en avait parlé à l'époque. J'étais étonnée durant cette période de voir Andréa, le grand et beau Andréa, charmeur de ses dames et briseurs de coeur si ce n'est pas autre chose, se fiancer du jour au lendemain. Plus tard après avoir creusé j'avais eu le droit aux explications et malgré mon désaccord car pour moi on se mari par amour : j'avais compris.
Du coup c'était une évidence qu'il ne souhaitait pas retrouver sa promise pour qui il n'avait aucun sentiment. Je m'apprête alors à lui répondre lorsqu'il me fait signe de ne pas faire de bruit. Une présence nous entoure et sans la voir nous ne pouvons deviner qu'elle en est la cause. Il s'agit enfaîte d'un cerf, une magnifique bête qui permet déjà de nous nourrir mais aussi de nous laisser apprécier cette faune sauvage. Je dois avouer que la ville ne me manque pas, j'ai toujours préférée la campagne.
Andréa se rapproche alors de moi et passe derrière moi, rapproche son visage à mon oreille ce qui me déclencha une nouvelle bouffée de chaleur et des frissons dans tout le corps. Cette fois s'en est trop, je secoue mes épaules de gauche à droite rapidement, entrainant également ma tête et m'écarta vivement de sa chaleur.
Tant pis pour la chasse, de toute façon on ne manque pas de faim : laissons ce cerf vivre encore un peu. Ce qui me perturbe surtout à l'instant T c'est Andréa, il lui arrive quoi pour être aussi tactile et proche de moi comme ça ? Ce n'est pas dans ses habitudes. Je le regarde alors à un ou deux mètres de lui, curieuse et surprise et lui demande :
- Mais à quoi tu joues Andréa ? Mon ton es sec mais pas agressif, qu'a t'il en tête ?
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Andréa se redressa de toute sa hauteur, faisant mine de ne pas être atteint par le ton sec de sa coéquipière de toujours. Intérieurement, l'homme se sentait blessé. Leur étreinte un peu plus tôt dans le lac lui avait laissé espérer qu'il pourrait peut-être se rapprocher de Jenna, comme il l'avait toujours souhaité, mais non. La jeune femme reprenait ses distances, redevant impossible à atteindre pour le commun des mortels dont il faisait malheureusement partie. Il est vrai qu'il ne l'avait pas habituée à une telle proximité, au contraire de ses multiples conquêtes qui le savaient plus tactile que la moyenne. Trop peur de se faire envoyer sur les roses, peut-être, ou le simple fait qu'elle était autrefois mariée et qu'être trop proche d'elle physiquement risquait d'alimenter des rumeurs qui auraient forcément eu un impact sur son couple parfait.
Alors, au lieu de se vexer, il lui désigna le cerf qui, alerté par les mouvements brusques de la brune, avait tourné soudainement la tête avant de filer à l'anglaise, retournant dans la chaleur réconfortante de la jungle.
— J'essayais de ne pas effrayer une proie potentielle.
Quelle bonne excuse, se lamenta-t-il intérieurement. C'était une vérité, l'animal aurait pris la fuite beaucoup plus tôt si le policier ne s'était pas penché sur sa compagne pour lui murmurer à l'oreille, mais la situation était bien plus complexe que ça. Comme tout le monde sur cette île, le brun oscillait entre le trop plein de contacts humains et le pas assez, cherchant une certaine chaleur auprès de la belle qui s'était éloignée de lui, visiblement agacée.
— Se faisant, je ne m'imaginais pas t'inquiéter toi, dit-il un peu plus sèchement que désiré.
Il tenta bien un pas dans sa direction, mais se retint au dernier moment. Ce n'était clairement pas la bonne solution pour régler le conflit qui s'instaurait dans sa tête. Tout lui criait de la prendre une fois de plus dans ses bras, pour lui faire comprendre qu'il aimait juste le contact de sa peau contre la sienne, mais il savait que Jenna n'en était pas encore arrivée à ce stade-là dans sa vie. Ce n'était pas une petite jeunette de vingt ans prête à se pâmer entre ses bras juste dans l'espoir d'un sourire ou d'un murmure de sa part. C'était une femme devenue dure, distante, froide, encore endeuillée par la perte de sa fille malgré les années qui s'étaient écoulées. Pire, c'était une femme qui ne savait pas de quoi demain serait fait, et qui ne savait pas encore très bien si elle pouvait lui faire totalement confiance ou non.
— Tu as faim ? lança-t-il sur le ton de la conversation, pour essayer de détendre l'atmosphère. Moi, j'ai la dalle. Et vu que la nourriture nous est littéralement passée sous le nez, ce serait pas mal de faire le tour des provisions, histoire d'être sûrs que tout le monde mange à sa faim dans les jours qui viennent ; parce que quelqu'un s'amuse à piquer dans les biens communs, et ça commence à me courir sur le haricot, termina-t-il sur un ton plus sombre.
la réponse Andréa me paraît évidente, sourcil relevé en signe de méfiance, je bois ses paroles même si au fond je ne sois pas sur que ce soit vraiment la vérité. Vérité qui d'ailleurs je ne pourrais avouer. Cette baignade dans le lac m'a donné envie de lui, je l'ai vu autrement que comme je le voyais avant et surtout comme je le voyais les cinq dernières années. Je pense aussi que ma soudaine attention a son égard est dû à ma récente Vendetta et la fin de ma quête qu'il m'aura fallu achever sur quelques années.
- tu ne m'inquiète pas, mais tu es mon ami et tu es fiancé... Je t'accorde que j'ai des envies , des besoins comme toi j'imagine ... Mais il y'a d'autres filles que moi pour te satisfaire sur un ton détendu je lui sors ses mots finalement alors qu'en vérité j'en ai la gorge serrée. J'ai toujours été un peu jalouse, et parfois j'étais jalouse des filles que fréquentaient Andréa. Je n'ai jamais vraiment su pourquoi, je n'ai jamais réussi à me l'expliquer ...
- et il y'a d'autres hommes également. Restons amis dis-je alors en plaisantant comme nous le faisions auparavant. Malgré mon changement d'attitude de ces dernières années, j'ai su garder mes qualités, seulement elles apparaissent moins. Le clown que j'étais s'est calmé !
Andréa change alors de sujet et me parle de nourriture, c'est tout lui ! Je me retourne et constaté que le cerf était parti. Je ne fus pas surprise, c'est tout a fait logique et cela me satisfait. Je n'avais pas envie de le tuer, je n'ai pas ça !
Sur cette île, ça va être le bordel, des vols il y'en aura toujours ... Si c'est a répétition il faudra enquêter et punir. Sauf qu'ici il n'y pas de juge ni de prison si tu vois ce que je veux dire. je fais évidemment allusion à la violence, sans parler de meurtre, parfois une bonne correction peut rappeler à l'ordre !
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Décidément, lui qui croyait s'en sortir indemne n'était pas au bout de ses peines, tombant de haut aux remarques de Jenna. Le rappel à la vie réelle et à ce qu'elle impliquait était douloureux, transformant les yeux d'Andréa en deux billes sombres qui ne firent que gagner en noirceur à mesure que la jeune femme déblatérait sur la possible tension qui avait pu exister entre eux quelques minutes auparavant. Ami. Fiancé. Des mots qui l'atteignaient en plein cœur, comme des flèches au centre d'une cible, sans qu'il parvienne à s'expliquer le pourquoi du comment.
— Bien sûr, répondit-il froidement.
D'autres filles, il y en avait, dont certaines s'étaient même permises de se glisser contre lui pour essayer de le tenter, mais aucune, aucune n'était à la hauteur de la brune, à la hauteur de la sensation qu'il avait ressentie alors qu'il la tenait serrée tout contre son torse puissant. Seul son sourire parvenait à le réchauffer - sauf en cet instant où celui qu'elle esquissait en plaisantant l'achevait. Le fait même qu'elle précise qu'il y avait d'autres hommes... Ça le rendait fou. Fou de se rendre compte qu'en fin de compte, Jenna était peut-être prête à tourner la page avec un autre homme que son ex-mari. Comment avait-il pu ne pas s'en rendre compte ? Sa vengeance achevée, l'avion crashé, loin de tout et de tous, elle pouvait faire peau neuve, se reconstruire en tant que femme. Mais pas trop vite, s'en fit-il le serment. Il ne voulait pas la voir disparaître à nouveau dans les bras d'un autre sans... sans quoi ? Sans tenter sa chance ? Quelle drôle d'idée. Comme s'il en avait la moindre !
— Enquêter et punir... Voilà une chose que tu pourras m'apprendre, lâcha-t-il platement avant de se rendre compte de sa maladresse. Ce que je veux dire, c'est que... Je n'ai pas l'habitude d'être juge, juré et bourreau tout à la fois.
D'un autre côté, il avait déjà mené des interrogatoires musclés, seul ou avec elle, certains à caméras éteintes. De ce côté-là, ce n'était pas exactement une nouveauté. Ce qui était nouveau, c'était de s'imaginer devoir sévir plus violemment sur l'île que sur le continent. Mais c'était ça, aussi, être un meneur. Savoir faire respecter les règles, quitte à laisser parler ses poings si nécessaire. Tout entier tourné vers cette idée, le policier se détendit imperceptiblement et glissa ses pouces dans les poches de son jean.
— On pourrait instaurer un bannissement en cas de manquement aux règles répétés. Ça en calmerait déjà pas mal.
L'homme avait maintenant laissé place au flic, négligeant sa propre blessure mentale pour se concentrer sur le problème immédiat : mettre de l'ordre dans la hiérarchie du campement. Secouant la tête négativement, il se fit la réflexion que bannir quelqu'un risquait de mettre les survivants encore plus à cran qu'ils ne l'étaient déjà avec la disparition du gosse de Louise.
— Ou pas. Peut-être pas maintenant, fit-il en appuyant sur le maintenant, pour bien faire comprendre à quoi il faisait référence.
quelle maladresse Andréa, mais celà ne m'atteinds pas, bien au contraire. Ça me rappelle à quel point j'ai bien fait d'exterminer ce porc ! Oui car c'était une extermination : d'abord une balle dans les jambes pour calmer la merde qu'il était dans ses paroles et ses provocations, puis une deuxième sans son autre jambe lorsqu'il essaya de s'enfuir et enfin une dernière, revolver brûlant contre son front au milieu de ses deux yeux en le regardant me supplier de l'épargner, s'excusant de tout le mal qu'il avait pu faire "je suis malade" s'empressait-il de répéter à tout va. Une raison bien peu valable qui ne m'a pas empêché d'appuyer sur la gâchette.
Après ça ? Je ne me suis pas sentie mieux, je me suis juste sentie différente. La possibilité de tuer, c'est quelque chose qu'on apprendre à l'école de police bien que la priorité est de garder les suspects en vie évidemment. Mais lorsqu'on est vraiment confronté a la mort c'est vraiment différent et pas si facile.
En tout cas je ne regrette pas, je ne me sens pas soulagée a cent pourcent d'avoir éliminé ce salaud, bien que je sois sur désormais qu'il ne brisera plus d'autres familles.
Sa remarque ne me fait donc ni chaud ni froid, elle pourrait limite m'amuser, un jour, dans quelques mois peut-être ...
En attendant, connaissant Andréa et en l'ayant vu a leouvre je sais que ce n'est pas son "truc" de faire comme il dit : le juge le juré et le bourreau. Pourtant je crains qu'il n'est plus le choix et je suis sûre qu'il finira pas très bien gérer.
tu as raison ce n'est pas le moment .. et on a besoin de tout le monde sur le campement si ... dis-je alors avec un temps d'arrêt et un air très inquiète. - si nous ne sommes pas seuls ... je suis sûre qu'il y'a d'autres habitants de l'île. Les crabes et autres sépultures que nous avons vu confirmaient cette théorie et puis le village abandonné n'était pas apparu ici comme par magie. - le bannissement n'est peut-être pas la meilleure idée .. enfin bref on aura le temps d'y réfléchir, il y'a d'autres priorités. En attendant on improvisera .
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Fort heureusement pour le brun, la mine de sa partenaire ne changea pas. Son regard restait fière, sa position détendue - sa remarque ne l'avait pas blessée, et il s'en trouvait soulagé. Pour sa part, Andréa n'avait jamais tué dans l'exercice de ses fonctions, ni en dehors d'ailleurs, même si l'envie s'était souvent laissée sentir. En revanche, il avait déjà donné dans les interrogatoires musclés et les passages à tabac, allant parfois jusqu'à sentir les os se briser sous la force de ses coups de poings, quitte à s'en blesser les phalanges. À l'école de police, on apprenait vite que la loi elle-même avait ses limites et qu'il fallait savoir les dépasser si nécessaire. Est-ce que ça l'avait toujours été ? Le brun lui-même n'en était pas sûr, mais il avait toujours été soulagé après s'être défoulé sur des enflures qui se considéraient comme plus importants que les autres.
Mais le cas de Jenna était différent. Il ne l'imaginait pas soulagée d'avoir effectué sa vendetta. Pour dire la vérité, il avait encore du mal, même maintenant, à l'imaginer en train d'ôter la vie à quelqu'un, mais se voyait très mal la questionner sur ce qu'elle avait pu ressentir en sachant que ce bâtard ne tuerait plus d'autres enfants. Même un ours mal léché comme lui savait quand s'arrêter, et même là, il avait failli franchir la ligne à ne pas dépasser avec son commentaire maladroit.
Et de toute façon, il y avait plus urgent à gérer.
— Seuls ou pas, je ne parierai pas sur l'utilité de tout le monde, finit-il par dire en haussant les épaules, assumant sa franchise. Certains ne feront que nous ralentir si on se fait attaquer, et je ne parle pas nécessairement des plus faibles.
Non, c'était plutôt du côté des rebelles qu'il voyait des failles. Certains ne penseraient qu'à leur pomme, et ce serait la débandade - et quand une personne foutait le camp devant tout le monde, c'était la porte ouverte à un mouvement de masse. Certains sauraient garder la tête froide, mais des survivants apeurés et équipés avec les moyens du bord ? Face à des individus qui devaient être là depuis plus longtemps et donc potentiellement mieux armés ? Andréa était loin d'être stupide. Il ne leur donnait pas plus de chances qu'un lapin face à un loup, et ce n'était qu'en parlant des mieux entraînés d'entre eux.
— Cela dit, pour improviser, on est des pros, pas vrai ? lui sortit-il dans un clin d’œil entendu.
Sortant un pouce de sa poche de pantalon, le policier se gratta la barbe tout en réfléchissant à voix haute.
— On pourrait peut-être commencer par des cours d'autodéfense pour ceux qui le souhaitent. Ça aurait le mérite de les préparer au pire, et de les rassurer, voir même de rassurer aussi les spectateurs. D'une pierre deux coups.
Et si ça pouvait éviter une nouvelle disparition au passage... Parce qu'il y avait aussi ce problème-là qui leur pendait au-dessus de la tête comme une épée de Damoclès. Dans le meilleur des cas, le gosse avait juste été kidnappé. Dans le pire, ses morceaux avaient été répandus un peu partout sur l'île.
refaire équipe comme à l'époque, voici ce qu'andrea me proposa indirectement. Il est vrai que dans tous les survivants, il y'en a pour qui je n'accorderais pas ma confiance. Et je dois avouer que je n'ai pas encore réussi à cerner tous les survivants. Disons que je me suis concentrées sur d'autres choses ces derniers temps.
Pourtant j'aurai du être observatrice et repérer les problèmes qu'on pourrait rencontrer sur le camps. Prévenir pour ne pas guérir ! Andréa lui est au taquet et ça me rassure, si moins j'ai été plutôt distraite, lui a su observer et réfléchir à des solutions.
Il propose alors des cours d'auto-defense, une bonne idée pour préparer tout le monde a une éventuelle attaque pouvant venir de partout. Mais en toute honnêteté je ne me sens plus capable de donner des cours comme ça.
Pendant une époque, Andréa et moi nous nous entraînons ensemble et j'étais plutot bonne. Ma formation de policière m'avait donné de bonnes bases et mes entraînements répétées me permettait de devenir meilleur.
Toutefois, après la perte de ma fille, j'ai laissé de côte cet entraînement pour me consacrer a l'enquête. Je n'ai pas abandonné le sport mais je n'appreciais plus d'en faire. A chaque fois que j'allais courir j'étais seule avec moi même alors je pensais !
Les entraînements de boxe se faisait au sac et en solitaire, car je limitais les contacts avec tout mon entourage. Pendant ses 5 ans j'étais absente , présente pour personne et je me suis aussi laissée aller !
- c'est une bonne idée mais si tu veux que je t'aide j'aurais besoin d'abord de cours particulier pour que mes entraînements passés me servent à nouveau. J'ai tout oublié ! il paraît que c'est comme le vélo et que ça ne se perd pas. Je pense toutefois que le niveau a baissé, seuls les réflexes peuvent encore être présents.
I pirouette in the dark, I see the stars through a mirror. Tired mechanical heart beats 'til the song disappears. Somebody shine a light, I'm frozen by the fear in me, somebody make me feel alive and shatter me so cut me from the line. Dizzy, spinning endlessly - somebody make me feel alive and shatter me.
Tout en proposant son idée, Andréa se replongeait dans des souvenirs qui étaient réconfortants pour son cœur meurtri. Le corps de Jenna en mouvement, rendant les coups à un ennemi imaginaire. Sa volonté de le surpasser physiquement, pour lui prouver qu'une femme pouvait être l'égale d'un homme même dans les sports de combat. La fois où elle l'avait effectivement retourné comme une crêpe après une provocation de trop, l'adrénaline aidant, et le fou rire qui avait suivi. De son ancienne vie, c'était peut-être leurs entraînements et leur complicité dans les enquêtes qui lui manquaient le plus, ce qui le fit doucement sourire.
Le brun était un homme d'action, qui avait toujours vécu pour sa carrière plus que pour quoique ce soit d'autre, ce qui avait d'ailleurs fait fuir la majorité de ses conquêtes. Il s'en rendait d'autant plus compte maintenant qu'il n'avait plus ces responsabilités sur le dos. La vie sur l'île l'avait forcé à revoir ses priorités, de façon radicale. Maintenant, il vivait au jour le jour, cherchant simplement à améliorer la vie et le confort des autres survivants.
Bien sûr, le danger immédiat qui les guettait le forçait à voir un peu plus en avance mais, au fond, ça ne faisait aucune différence à son quotidien. Lui-même n'avait jamais cessé de s'entraîner, aussi était-il prêt pour une potentielle attaque. Il ne pouvait malheureusement pas en dire autant du reste des survivants qui, pour la majorité et le plus naturellement du monde, étaient des gens lambda qui maîtrisaient, au mieux, des sports de base. Quant à la brune qui lui faisait face, ça faisait un moment qu'il ne l'avait plus croisée aux entraînements, déjà avant le crash, et ils n'avaient jusque là pas eu l'idée de reprendre les bases ensemble. Trop d'autres choses à faire pour y penser.
Résultat des courses, l'aveu de la belle réveilla le prédateur qui se cachait en chaque homme et qu'Andréa gardait généralement en laisse. S'avançant d'un pas lent vers elle, pour ne pas l'inquiéter comme il avait pu le faire plus tôt, il lui tendit la main.
— Tu sais que tu peux compter sur moi.
Et compter sur le fait que, si elle lui serrait la main, il s'emparerait d'elle, passant dans son dos pour tester ses réflexes de défense. Un bon démarrage pour se faire une idée de ce qu'elle devrait revoir ou non.
Je ne suis pas surprise, je savais qu'andrea accepterait de m'aider a me remettre à niveau. En plus il vrai que sur cette île le self défense pourrait se montrer très utile que ce soit pour les autres ou pour moi. J'ai vraiment besoin d'une remise à niveau bien que ce soit comme le vélo j'en suis sûre : ça ne s'oublie pas.
Andréa me tend la main, souriante (étrangement souriante d'ailleurs, a croire qu'à ses côtés je peux le temps d'un instant oublier la merde dans laquelle on est et celle que j'ai subi ces dernières années) je lui tape dedans avant de me l'a faire saisir de façon surprenante.
En moins de temps pour dire ouf, endroit me saisi et me tire sur son flan pour se retrouver derrière mon dos. De mémoire on m'avait appris qu'il ne fallait jamais se retrouver dos à l'agresseur.
J'ai compris qu'andrea voulait commencer la formation de bonne heure, mais surtout voulait tester mes réflexes.
Réflexes que je pense avoir gardé puisque je tente de relever mon coude pour le diriger à son visage. Sans succès la force de l'homme est trop importante et moi je manque d'entraînement. Je me retrouve alors bloquée, sentant à nouveau le corps humide, par son teeshirt, dans mon dos. Il jubilé, j'en suis sûr. Bloquée je rhétorque alors : - tu m'as eu ! Tu vois j'ai besoin d'un ou plusieurs cours !
I pirouette in the dark, I see the stars through a mirror. Tired mechanical heart beats 'til the song disappears. Somebody shine a light, I'm frozen by the fear in me, somebody make me feel alive and shatter me so cut me from the line. Dizzy, spinning endlessly - somebody make me feel alive and shatter me.
La brune était là, souriante, en confiance, sans le moindre doute quant aux prochaines actions de son coéquipier - et ce simple état de fait lui faisait plaisir. Ils retrouvaient, petit à petit, une complicité qu'ils avaient perdue depuis bien trop longtemps à son goût. Est-ce que ça allait l'empêcher de mettre son plan à exécution ? Absolument pas. Mais ça le mettait de bonne humeur, pour sûr.
Dès qu'elle eut tapé dans sa main, le brun agrippa son poignet avec fermeté et la tira vers lui, la faisant pivoter contre son flanc pour mieux passer dans son dos. Là, elle tenta vainement de relever son coude vers son visage, ce qui était un bon réflexe, du moment que l'agresseur ne soit pas trop grand ni trop fort. Dans le cas présent, Andréa était dans sa meilleure forme physique et avait l'avantage de s'entraîner quotidiennement, seul ou avec d'autres survivants qui avaient pris l'habitude de subir ses remontrances d'instructeur improvisé.
— À ta décharge, tu ne te méfiais pas.
Ce qui n'était pas un mal en soi, pas avec lui en tout cas. Dans une autre situation, il était certain que Jenna aurait été en mesure de prendre les bonnes décisions pour ne pas se retrouver à nouveau collée contre son torse humide. Cela dit, la position ne le dérangeait nullement, et il prolongea même le contact exprès, inspirant profondément l'odeur salée des cheveux détrempés de la jeune femme. Elle lui semblait si frêle comparé à la brute qu'il était qu'il ressentit le besoin viscéral de l'enlacer - néanmoins il se retint, se contentant de serrer un peu plus fort le poignet de son interlocutrice pour lui faire comprendre qu'il ne la lâcherait pas si facilement.
— Même si tu as besoin de pratique, tu connais encore la théorie. Donc, en théorie, qu'est-ce que tu devrais faire pour te sortir de mon empoignade ?
Il ne la relâcherait qu'avec cette réponse, et uniquement cette réponse, à moins qu'elle-même ne désire pas être relâchée - ce qu'il pouvait toujours espérer, dans ses rêves les plus fous. Secouant discrètement la tête pour que ses pensées s'envolent loin de leur entraînement, Andréa desserra légèrement sa poigne pour lui laisser l'occasion de bouger s'il lui prenait l'envie d'une nouvelle tentative d'autodéfense.
Andréa ... Le beau Andréa et tous ses discours de formateur endurcie qui n'attend qu'une chose c'est que je me défende et le surprenne. C'est un taquin et il adore ça, je lui ai laissé une belle ouverture pour me dominer et je sens que ça lui fait bien plaisir.
Au fond, je suis énervée contre moi même d'avoir délaisser autant mes entraînements et perdu mes compétences physique. J'imagine alors JR bien plus entraîné, je serais sûrement morte.
Quoi qu'il en soit, perdu quelques secondes dans mes pensées, j'en sors lorsque je sens sa main desserrer mon poignet. Me vint alors une idée.
Je me défait vivement de son emprise, n'écoute pas ses conseils sur la théorie de combat et m'applique à faire ce que toute femme, maline, ferait pour embêter un homme qui jamais ne lui ferait de mal : je me retourne face à lui, place ma main sur son sexe et lui aggripe le pâquet. Si je voulais, je n'aurais plus qu'à serrer de toutes mes forces pour le mettre a terre. En attendant, main sur ses co**lles, j'ai le contrôle !
Je souris à pleine dent et le regarde droit dans les yeux, je suis à quelques centimètres de lui et je lui dis : - la théorie n'a pas sa place ici ! Si je serre, je gagne. j'ai tellement envie de jubiler de ma bêtise.