Ben refusait catégoriquement de se plier à de nombreuses choses, commençant par obéir à ces sauvages qui, sans aucune considération, les traitaient comme de simples animaux en cage. Depuis son arrivée parmi eux, l’ancien militaire avait adopté une attitude prudente, observant silencieusement chaque individu qui peuplait cet étrange environnement. Son objectif était de recueillir des informations précieuses qui pourraient lui être utiles pour préparer une évasion future, une évasion qui lui permettrait de retrouver sa liberté et de laisser derrière lui les murs oppressants de sa captivité. Cependant, avec le recul, il regrettait amèrement cette décision.
La rencontre avec le guerrier aveugle s’était révélée bien plus tumultueuse que prévu. Les traces visibles de leur affrontement, sous la forme d’hématomes et de coupures marquant le visage de Ben, témoignaient de la violence intense de leur confrontation. Il avait peut-être sous-estimé les compétences et la détermination de son adversaire, ou peut-être pas. Quoi qu’il en soit, Ben avait désormais une douloureuse leçon à retenir : se faire rosser de la sorte n’était en aucun cas une expérience réjouissante. La douleur physique était une constante présence, rappelant à Ben les risques qu’il encourait pour atteindre la liberté.
Puis, il y eut cette scène que d’autres auraient pu qualifier d’émouvante, mais pour Ben, elle était bien plus complexe que cela. Le retour tant attendu du mari disparu, Hank, s’était déroulé sans encombre, une suite parfaite après le retour du fils disparu. Pourtant, au lieu d’éprouver une joie pure, le cœur de Ben s’emplit d’une étrange sensation, une fusion tumultueuse de sentiments contradictoires.
En observant cet homme mystérieux converser avec la belle Louise, Ben se trouva déconcerté. Il ne pouvait nier l’évidence : une part de lui ressentait une affection particulière pour Louise, des émotions qu’il ne comprenait pas, ou qu’il préférait refouler par fierté peut-être. Dans le silence de l’observation, Ben lutta contre ces émotions tourmentées, se demandant quelles seraient les conséquences de cette réunion entre Louise et son mari disparu. Hank avait-il encore une place dans la vie de Louise après ces mois de séparation ? Et lui, Ben, serait-il condamné à rester un spectateur silencieux ?
Dans un monde où l’orgueil était roi, Ben se trouvait piégé entre la jalousie et le refus d’admettre ses sentiments véritables. Il se condamnait à un combat intérieur incessant, préférant souffrir en silence plutôt que de s’aventurer sur un terrain glissant sur lequel il n’avait aucun contrôle.
La nuit suivante, il délaissa la nourriture qu’on lui avait apportée et se contenta de boire sa ration d’eau. Assis dans sa cellule, il observait le ciel à travers les barreaux, ou du moins ce qu’il pouvait en voir, tout en continuant à s’enfermer dans le silence. Que pouvait-il faire de plus après tout ?
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Louise Bennett
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• Situation matrimoniale : Visiblement veuve
• Profession avant le crash : Gérante d'une agence de voyage
Louise n'en menait pas large. S'il était évident depuis le crash que rien, absolument rien n'était sous contrôle, jamais elle ne se serait imaginé un tel dénouement dans le mystère de la disparition de Jordan. Il était donc chez des Natifs, auprès de qui Hank vivait depuis des mois, depuis le début en fait, s'intégrant au mieux.
Avoir revu son mari qu'elle pensait décédé lors du crash avait complètement chamboulé l'américaine qui ne savait plus que penser, ni que faire. Jordan avait retrouvé son père, ainsi que son ami le traître Ethan, et dans tout cela, l'adolescent semblait avoir trouvé un équilibre. Pour le coup, c'était maintenant Louise qui était perturbée. Elle avait besoin d'un avis extérieur, de quelqu'un à qui parler, d'une épaule. Automatiquement, elle songea à Ben et repensa aux échanges qu'ils avaient eus quand il avait consenti à l'aider dans ses recherches, avant que... Tout ne dérape. Elle jeta un œil vers lui. Sa cage était un peu plus loin, il y avait une personne entre eux.
Avec sa tentative échouée de s'échapper, Lou avait constaté que les conditions de l'île avaient fait en sorte qu'elle puisse passer au travers des barreaux. Sans doute avaient-ils tous perdu du poids depuis le crash. Discrètement pour ne pas réveiller celui qui dormait dans la cellule d'à côté, Louise se faufila en douceur pour finalement atteindre la cage de Ben.
-Bonsoir. Je m'excuse de débarquer à l'improviste mais je voulais voir comment tu allais.
Elle avait bien vu que lui aussi avait eu une altercation avec le guerrier aveugle mais maintenant connu d'eux pour être redoutable. Ils n'avaient pas eu l'occasion de discuter depuis la cascade en fait, puisque peu après, la mission recherche les avait envoyés tout droit chez les Natifs, donc ici.
- Je voulais aussi te demander pardon, j'ai l'impression que... Je sais pas, que ça t'a vexé ce que j'ai dit quand on est répartis de la cascade. C'était pas le but tu sais.
Elle s'assit, s'adossant contre les barreaux poor mieux essayer de discerner le visage de Ben malgré la pénombre de la nuit. Désormais, ce visage était gravé.
- Je suis sûre que toi aussi tu cogites à comment partir d'ici, murmura-t-elle. Tu as des idées ?
Il tait évident qu'elle l'aiderait. Elle détestait les Natifs pour ce qu'ils lui avaient fait, lui enlever son fils, et les retenir ici comme des animaux d'élevage alors qu'ils n'avaient rien fait pour leur nuire. C'était plutôt l'inverse.
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Ben Levy
• Age personnage : 47 ans printemps
• Orientation sexuelle : Hétéro
• Situation matrimoniale : En face d'apprentissage
• Profession avant le crash : agent de terrain (pour le Mossad)
• Loisirs et passions : Le tir, la moto
• Feat. : Sean Maguire
• Points de survie : 3373
• Triggers : des bruits assourdissants, des souvenirs particuliers
• Warning : violence, meurtre, traumatismes, guerre
Ben avait déjà vécu les épreuves de la captivité par le passé, et il devait reconnaître que cette fois-ci, les conditions étaient probablement moins hostiles qu’à Kandahar. Là-bas, la chaleur accablante, le sable et les interrogatoires musclés rendaient la survie encore plus difficile. Ici, bien qu’il se sente comme un animal dans une cage, exposé aux regards de tous, les conditions de vie étaient relativement supportables, pour ainsi dire.
Cependant, la captivité restait une épreuve éprouvante pour Ben. La sensation d’être privé de liberté et l’incertitude quant à son avenir pesaient lourdement sur son esprit. Chaque jour, une profonde nostalgie pour la vie en dehors de ces murs oppressants l’envahissait. Les longues journées monotones, rythmées par des repas insipides et des visages anonymes, semblaient s’étirer à l’infini.
Parfois, des bruits lointains ou des bribes de conversations entre gardiens alimentaient sa curiosité sur le monde extérieur. Il pensait alors à Lexy et aux autres survivants, livrés à eux-mêmes dans l’ignorance la plus totale. Il se tourmentait en se demandant s’il avait pris la bonne décision en partant. Peut-être aurait-il finalement été utile sur le campement des survivants, d’une manière ou d’une autre. Ces questions laissaient planer un doute douloureux sur sa conscience. Cependant, il fallait aussi se rappeler qu’il n’avait pas choisi cette captivité. La vie l’avait entraîné dans un tourbillon d’événements qui l’avaient conduit là où il était aujourd’hui.
« J’aurais dû faire mieux. J’aurais dû prendre les bonnes décisions. » Et inévitablement, il repensait à tout ce qui s’était passé avec Louise. Ce n’était qu’un moment d’égarement, la définition même de la situation restait simple. Alors pourquoi ressentait-il encore une certaine amertume ? Pourquoi le fait de voir cet homme si près de la cage de Louise avait éveillé en Ben une colère, qui, bien que légère, n’avait pas lieu d’être.
« Arrête, espèce de crétin, tu te fais du mal pour rien. » Il ferma les yeux et prit une grande inspiration avant de reprendre. Puisqu’il n’avait rien de mieux à faire, la méditation semblait être la meilleure des alternatives. Il se focalisa sur la brise légère qui caressait son visage, puis sur les quelques bruits éloignés : des conversations entre les natifs, des moments de vie dont eux, les captifs, étaient privés. Ensuite, il tenta de s’enfoncer encore plus profondément dans ses pensées.
Ben réalisa que les insultes qu’il se lançait intérieurement ne feraient qu’aggraver sa situation. Il avait déjà assez à supporter dans cette captivité sans ajouter des pensées négatives à son fardeau. La méditation lui permettait de s’évader mentalement de cet endroit oppressant, ne serait-ce que pour quelques instants.
En se concentrant sur la brise, Ben essayait de se détendre et de se calmer, mais le visage de sa défunte fille, Sarah, avait déjà disparu dans le tourbillon de ses pensées. La soudaine apparition de Louise avait perturbé son esprit, et il ressentait toujours une certaine tension entre eux depuis leur passé compliqué.
« — Mais qu’est-ce que tu fous ici ? » fut sa première réaction, exprimant sa surprise et son mécontentement sans ménagement. « — Et je vais bien, du moins c’était encore le cas avant que tu ne débarques à l’improviste. Tu veux avoir des ennuis ou quoi ? » Il restait distant et froid avec la mère de famille, malgré le fait que c’était leur premier échange depuis leur capture par les natifs. Dès lors, il préféra détourner le regard, voulant éviter de donner trop d’importance à cette rencontre imprévue. Cependant, Louise était déterminée à discuter, voire s’excuser, ce qui contrariait Ben.
« — On ne va pas remettre ça sur le tapis, ok ? Nous sommes des adultes consentants, nous avons merdé, point. Il n’y a rien à dire de plus. » Il tenta de clore le sujet, soupirant longuement, tandis que la belle brune s’asseyait en s’appuyant contre les barreaux. Ils se retrouvaient face à face, dans la même cage.
« — J’ai déjà essayé de partir d’ici et j’ai bénéficié d’un petit traitement de faveur qui semble t’avoir fait défaut avec le guerrier aveugle. Ils ne sont pas misogynes, c’est déjà ça », fit-il entendre avec lassitude pour combler les blancs avant de se surprendre à faire preuve d’une bien étrange curiosité à l’égard de Louise.
« — Le type de l’autre fois, c’était ton mari hein ? J’imagine que la famille est au complet maintenant. »
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Une chose était sure, en se rendant en toute discrétion dans la cage de Ben, Louise ne s'attendait pas à être reçue avec autant de véhémence. Étonnée, elle écarquilla les yeux face à la réponse de son comparse. Leurs traits étaient tirés par la fatigue, le stress, la faim et le fait de dormir à l'air sans un réel abri.
- Je sais pas ce que tu en penses, mais ça peut difficilement être pire, marmonna-t-elle quand il demanda si elle voulait avoir des ennuis.
Elle aurait bien voulu soupirer mais elle n'en avait pas la force. Elle se contenta de se laisser glisser le long des barreaux pour s'asseoir au sol face à son acolyte qui ne semblait pas ravi de la voir. Alors, elle prit le temps de s'excuser pour ce qui s'était passé dans la grotte.
- Si t'avais pas été vexé, tu ne réagirais pas comme ça. S'il te plaît, ne mets pas de barrière entre nous. On doit se serrer les coudes, aujourd'hui plus que jamais.
S'il n'y avait pas eu la disparition de Jordan, la réaction de Louise au lendemain de leur nuit torrides aurait été différente. Est-ce que Ben le comprenait ? À ce moment-là, elle pensait Hank mort.
Ben évoqua sa rencontre avec le guerrier aveugle, que Lou avait eu le loisir de croiser elle aussi. Elle fit une petite moue.
- J'ai eu aussi la chance de le croiser... Est-ce qu'il t'a blessé ? Demanda-t-elle en le parcourant des yeux machinalement.
Voilà des mois qu'elle était devenu le médecin et chirurgien des survivants, la santé des autres était devenu sa priorité. Elle approcha ses mains pour toucher ses bras mais fut arrêtée dans son élan par la voix de Ben qui reprit la parole... Pour parler de son mari. Louise le regarda, surprise par son propos.
- En effet, c'est Hank, mon... Mari. Mais...
Elle ne put retenir un petit rire sarcastique.
- Toute la famille est réunie ? Sérieusement ? Tu trouves que j'ai l'air de passer du bon temps en famille ? Hank a complètement vrillé, il est d e leur côté, et mon gamin s'est fait laver le cerveau par son père et ne veut pas me parler. Tu trouves que tout va bien dans le meilleur des mondes ?!
Elle avait été sèche dans son propos. Elle était douce de nature mais il ne fallait pas la chercher. Et là, Ben avait dépassé les bornes. D'ailleurs elle ne comprenait pas pourquoi il avait dit ça.
- Là, Ben, il faut qu'on arrête. On doit rester soudés alors crevons l'abcès une bonne fois pour toutes. Pourquoi tu es agressif avec moi ? Qu'est-ce qui se passe ?
Il fallait qu'elle le comprenne, sinon cela la hanterait et elle ne pourrait se focaliser sur autre chose. Elle était trop faible pour gérer trop de choses à la fois.
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Ben Levy
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Il aurait tellement voulu méditer, s’octroyer quelques minutes de calme pour se vider l’esprit et ne penser à rien ; si seulement cela avait été possible. Malheureusement pour Ben, ses plans étaient contrariés, et il devait se confronter à Louise qui venait de regagner sa cellule sans trop de difficulté ; ce qui exaspérait légèrement l’ancien militaire. Il se demandait si elle cherchait délibérément des ennuis, risquant ainsi de perdre le peu de confort qu’ils avaient. Enfin, s’il pouvait être qualifié de confort, car évidemment, ils étaient loin des standards d’un club de vacances, mais bel et bien dans une prison improvisée.
« — Si ça pouvait être pire. On pourrait nous en faire baver encore plus et je ne suis pas certain que tu sois prête pour ça ! » lâcha-t-il sèchement, les sourcils froncés, tandis que la belle brune entreprit par la suite de s’excuser, rendant les choses encore plus compliquées pour Ben. Il poussa un long, un très long soupir avant de croiser les bras sur sa poitrine, cherchant à cacher sa frustration. Malgré sa rudesse, il se sentait également coupable de l’avoir confrontée ainsi, car il savait que Louise avait aussi ses propres peurs et angoisses face à cette situation éprouvante. Mais dans cet environnement oppressant, il était difficile de se montrer vulnérable.
« — Peu importe ce que je ressens. Je ne suis pas certain que cela nous sera d’une grande aide. Nous sommes tous enfermés ici, sans savoir ce qu’on attend de nous. Alors coudes serrés ou pas, ça ne va rien changer. » Il était clair que le fait d’être ici, enfermé comme un vulgaire animal, mettait à mal les certitudes de ce cher Benjamin qui peinait à se laisser inspirer par l’attitude positive de Louise. Pourtant, quelque part au fond de lui, il appréciait que Louise puisse garder un certain optimisme, même si cela lui semblait difficile à adopter lui-même.
Les barreaux froids de leur geôle semblaient se resserrer davantage autour d’eux à mesure que les jours passaient. Les conditions de vie étaient précaires, mais malgré tout, il y avait un semblant de camaraderie parmi certains prisonniers. Certains d’entre eux, comme Louise, cherchaient à maintenir un lien humain et à répandre un peu de chaleur dans cet endroit glacial et oppressant. Pourtant, Ben ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine amertume face à leur situation. Chaque jour qui s’écoulait était une épreuve supplémentaire pour leur psyché meurtrie, et aujourd’hui, sa résilience semblait lui faire défaut plus que jamais. Peut-être que le fait d’avoir vu Louise échanger avec cet homme, qui était donc son mari, avait une incidence sur l’attitude de l’ancien agent du Mossad. Mais pour l’instant, il préférait ne pas y songer, laissant ses émotions s’entremêler dans le labyrinthe de cette prison.
« — Ça va, j’ai connu pire ! » lâcha-t-il avec amertume en évoquant sa « rencontre » avec ce fameux guerrier aveugle qui, contrairement à Louise, ne l’avait pas épargné, à en juger par les quelques marques sur son visage. Alors que la magnifique Louise essayait d’approcher ses mains du bras de son camarade pour l’occulter, ce cher rustre évoqua le sujet épineux du retour du mari.
La tension dans la cellule était palpable, et Ben sentait que cette révélation ne ferait qu’ajouter à leur fardeau déjà lourd à porter. Il détourna le regard, cherchant à maîtriser cette étrange sensation de gêne et de colère qui s’emparait de lui. Finalement, il lâcha une remarque qui fit rire cette pauvre Louise, un rire aussi sarcastique que ses paroles. Ce rire révélateur lui fit comprendre à notre Américain de naissance qu’il était peut-être allé trop loin sans chercher à comprendre en amont.
« — Ça aurait pu être pire ! » commença-t-il sans conviction. « — Au moins tu sais que Jordan est en vie maintenant. » Le fait de percevoir une légère froideur dans l’attitude de la jeune femme mit notre beau blond légèrement mal à l’aise. Elle était d’ordinaire si gentille, à l’écoute des autres, et voilà qu’à cause de lui, elle délaissait sa douceur.
« — Qu’on arrête quoi ? » demanda-t-il, intrigué. Il décroisa ses bras de sa poitrine et fixa Louise, écoutant avec une attention soutenue chacun de ses mots. « — Donc tu veux creuser l’abcès ? » ajouta-t-il, inclinant la tête, telle la figurine du petit chien articulé que l’on retrouve à l’arrière d’une voiture. Le ton de Ben était empreint d’une curiosité mêlée de prudence. Il se demandait ce que Louise avait en tête en évoquant le fait de « creuser l’abcès ».
Le silence s’empara des lieux un court instant, juste le temps pour Ben de se rendre compte qu’il était actuellement au pied du mur et qu’il ne pouvait pas se défiler. Il ressentait une pression intense, car il savait que c’était le moment de faire preuve d’honnêteté et de vulnérabilité, même si cela le rendait mal à l’aise. Il prit une profonde inspiration pour se donner le courage de se livrer pleinement à Louise.
« — J’ai merdé, ok ? » commença-t-il d’une voix empreinte de sincérité. « — J’aurais dû dire stop, dire non. Ouais, j’ai été vexé. D’habitude, me laisser aller et… partir sans trop m’attacher ne me dérange pas. Mais là, non, c’était différent. J’ai eu l’impression d’avoir abusé de la situation, et peut-être que je me suis senti mal par la suite. Alors j’ai pris mes distances, en espérant que ça s’arrangerait de lui-même. Mais au contraire, ça s’est aggravé. Et voilà que ton mari débarque. C’est une situation compliquée, n’est-ce pas ? »
Il observa attentivement le visage de Louise, cherchant à capter la moindre réaction. « — Je ne suis pas habituellement bavard, » continua-t-il, « — mais je sens que tout ce que nous vivons en ce moment amplifie tout, même des sentiments hypothétiques. Mais je ne peux pas continuer ainsi, en me laissant submerger par ces émotions confuses. Tu as ton mari et ton fils, et je ne peux pas me permettre de m’immiscer de cette manière. »
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Louise ne comprenait pas l'attitude de Ben à son encontre. D'après elle, plus que jamais il fallait que les survivants soient unis et soudés. Et Ben avait une place particulière. Elle voulait à tout prix el mettre en garde avec ce qu'elle avait appris de la part de Hank, et que Ethan c'était bien gardé de lui dire : les survivants de la queue de l'appareil avaient connu un sort peu enviable pour ceux qui ne voulaient pas rentrer dans les rangs.
Mais pour l'heure, la discussion entre ceux qui, quelque jour plus tôt, avaient été amants. Lou était certaine que Ben avait été vexé suite à leur nuit torrides, mais il restait fermé à toute discussion.
Puis, elle apprit qu'il avait été lui aussi confronté au guerrier aveugle. Elle eut un frisson quand elle se remémora avec effroi les mots de son mari : les survivants de la queue de l'appareil qui avaient tenté de s'échapper avaient fini par être exécutés. Ben n'en savait ssns doute rien, et l'américaine ne pourrait se pardonner s'il arrivait quoi que ce soit à cet homme qui, maintenant, s'était vu attribué une place spéciale dans le cœur de Louise, sans qu'elle même ne s'en soit encore rendu compte. Quant à lui, il restait sur des banalités, sur la surface, avant qu'elle ne lui demande ouvertement de crever l'abcès, de dire ce qu'il avait sur le cœur. Ses émotions étaient sens dessus-dessous, et elle cherchait en Ben un peu de cette stabilité qui lui manquait. Il lui avait toujours paru fort, une sorte de pilier. Aussi, alors qu'elle insistait, à la fois agacée mais surtout blessée du comportement de l'ancien agent du Mossad, celui-ci sembla prendre sur lui pour enfin se livrer. Et ce qu'elle entendit de sa bouche la surprit. Ainsi, il avait culpabilisé de ce qui s'était passé entre eux dans cette grotte. Mais pourquoi ? Son regard braqué dans le sien, elle esquissa un léger sourire. Finalement, cette conversation faisait du bien en ce sens qu'elle lui faisait oublier l'espace d'un instant la gravité de leur situation actuelle.
- Oh Ben... Tu culpabilises parce que tu penses avoir profité de moi ? Mais pas du tout. Ce n'est pas du tout ce qui s'est passé. Je sais pas si tu as remarqué mais... J'avais plutôt passé un bon moment. Ce qui s'est passé, c'est que c'est moi qui culpabilisais. J'avais l'impression d'avoir été égoïste de justement l'être sentie aussi bien avec toi, alors que je ne savais pas où était Jordan. Mais je peux te dire une chose, je ne regrette pas.
Elle pencha la tête sur le côté pour mieux l'observer.
- Est-ce que tu te sens mieux ? Je voudrais vraiment que ce soit clair, tu n'as rien fait de mal.
Louise se rendait compte finalement qu'elle s'était attaché à cet homme plus qu'elle ne l'aurait imaginé 'la plus grosse angoisse de sa vie s' était dissipée puisque son fils était en vie. Maintenant, ils avaient d'autres soucis à gérer, leur vie à eux qui je tenait qu'à un fil que la lame des Natifs était prête à trancher à tout moment. Elle attrapa sa main, se rapprochant de lui.
- Ben, écoute-moi, c'est important. Hank est un con, c'était déjà fini entre nous depuis longtemps, mais là, c'est pire encore. Il est de leur côté et il est en train de faire prendre le même chemin à Jordan, je suis très inquiète. Il m'a dit quelque chose de terrible. Les passagers survivants qui étaient avec lui dans la queue de l'appareil... Il a dit que ceux qui avaient tenté de s'échapper avaient été exécutés... Et toi et moi, c'est exactement ce qu'on a fait.
Sa voix se faisait basse évidemment, pour s'assurer que personne d'autre n'entende.
- De toute évidence, on ne pourrait pas sortir d'ici comme on le veut. Je pense que la meilleure stratégie à adopter serait de leur faire croire qu'on rentre dans les rangs, qu'on veut s'intégrer. Et dès qu'on le pourra, on se tire. Qu'est-ce que tu en penses ? On ne pourra rien faire dans l'état actuel. On est tous épuisés, affaibli, dénutris, c'est impossible de tenter une évasion. Ben, je veux pas qu'il t'arrive quelque chose, je m'en remettrai pas. J'ai déjà perdu tant, je vais peut-être perdre mon fils s'il se range réellement de leur côté... Je je veux pas te perdre aussi.
Son regard brillant d'émotion cherchait le sien dans la noirceur de la nuit.
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Dernière édition par Louise Bennett le 28.08.23 18:22, édité 1 fois
Ben Levy
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D’emblée, Ben avait affiché une attitude distante envers Louise, voire même agressive. De nombreuses choses le contrariaient, à commencer par la présence persistante de son mari. Mais si cela avait été la seule préoccupation, la situation aurait peut-être été moins troublante. Cependant, il fallait ajouter à cela la nuit passionnée près de la cascade, ce qui rendait cette affaire encore plus complexe. Par conséquent, voir la jeune femme envahir son espace ne plaisait évidemment pas au militaire, qui n’hésitait pas à lui faire comprendre, sans ménagement, comme à son habitude avec les gens ordinaires.
Cependant, Louise Bennet était tout sauf ordinaire, et Ben en faisait l’apprentissage à ses dépens. Elle avait du caractère, une forte personnalité, et n’hésitait pas à affronter ce bon vieux Benjamin. Peu de gens avaient osé lui tenir tête de quelque manière que ce soit. C’est pourquoi il se trouva pris au dépourvu initialement et confronté à un malaise croissant qui ne cesserait que lorsque le problème serait abordé ouvertement, de préférence de manière franche.
« Dis quelque chose. Ou alors, choisis la facilité et envoie-la balader. Non, je ne peux pas faire ça. » Bien sûr, il ne pouvait pas prendre la voie de la facilité, car de toute évidence, Louise gagnait peu à peu une place dans l’esprit et le cœur de Ben. Fatigué, il se laissa aller et, pour une fois, fit preuve de sincérité, ce qui le surprit lui-même. Pourtant, il trouvait agréable et simple de parler ouvertement. Ce surplus de sincérité était libérateur, comme s’il se débarrassait d’un fardeau qui entravait son avancée et sa progression.
« — Louise… », commença-t-il avant d’être interrompu par la réaction évidemment touchée de Louise. « — Tu ne regrettes pas ? Vraiment ? » Cette question était presque rhétorique, mais il avait besoin de la poser, tout comme il avait besoin d’entendre sa réponse. Il prit une longue inspiration, laissant un bref silence s’installer entre eux avant de poursuivre.
« — Je crois que finalement, crever l’abcès m’a fait du bien. Ce n’est pas quelque chose que je fais normalement. Depuis longtemps, j’ai appris à tout garder pour moi. Je sais que c’est malsain, certaines personnes ont développé des ulcères pour moins que ça. » Peut-être inconsciemment, c’était ce qu’il désirait. Cependant, il préféra ne pas approfondir cette pensée et tenta de capturer le regard de Louise. « — Sache que toi non plus, tu n’as rien fait de mal. »
Un long silence s’installa à nouveau entre eux avant que Louise ne décide de le rompre en se rapprochant de Ben pour saisir sa main. Le militaire de carrière resta attentif, bien que surpris par les mots de la jeune femme.
« — Attends ! Les choses vont trop vite. Donc ton… Comment devrais-je l’appeler ? Ton ex ? Peu importe. Donc, il est de leur côté et manipule ton fils pour qu’il rejoigne ces fichus sauvages ? » La première partie du monologue était relativement gérable en termes de danger, mais ce que Louise lâcha ensuite frappa durement le moral de Ben, le ramenant aux souvenirs des sévices infligés par les djihadistes à leurs otages, après que ces derniers aient refusé de se soumettre.
« — S’ils avaient l’intention de nous exécuter, ils l’auraient déjà fait. Hank a peut-être bluffé pour t’éviter des ennuis. Aussi stupide qu’il puisse être, il veut peut-être t’éviter des problèmes. Après tout, tu es la mère de son fils. » Il s’efforçait d’être convaincant, mais il était probable que plusieurs exécutions aient déjà eu lieu en amont.
Ben laissa échapper quelques pensées sombres avant de recentrer son attention sur Louise, dont le ton de voix s’était adouci, incitant l’agent du Mossad à se rapprocher d’elle. Il était évident qu’elle avait quelque chose à lui confier, peut-être même un plan à proposer.
« — Non… Je ne veux pas. Hors de question que je fasse semblant de m’intégrer. Je ne vais pas me soumettre à ces barbares. » Plein de conviction, mais toujours marqué par ses missions passées, Ben ne plierait pas devant ces extrémistes, même si cela impliquait une démarche superficielle. Cependant, sa détermination vacilla lorsque la belle brune aux yeux chocolat lui exprima son attachement et son refus de le perdre. Le militaire avala péniblement sa salive, réalisant qu’il n’était plus seul, pour le meilleur ou pour le pire.
« — Tu tiens à moi ? C’est risqué, tu sais. Je suis impulsif, tu ne devrais peut-être pas… »
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Si Louise avait été un peu heurtée par le comportement de Ben lors de son intrusion dans sa cage, elle le comprenait mieux à présent. C'était une façon pour lui de se protéger en quelques sortes. Se protéger des émotions que les autres pouvaient susciter en lui, lui qui avait déjà tant souffert. Rien que de penser à son histoire, au décès tragique de sa fille, Lou sentait la peine l'envahir. Mais elle savait qu'elle devait rester forte, elle avait des informations importantes à lui transmettre, leur survie en dépendait. Mais avant tout, il fallait clarifier la situation.
C'est ainsi que l'ancienne agent de voyage expliqua que Ben n' avait pas à culpabiliser de ce qui s'était passé entre eux, qu'il n'avait en rien profite de la situation, et qu'elle n'avait aucun regret. Il sembla s'en étonner et elle confirma en hochant la tête, ne sachant pas s'il la verrait.
Puis, elle lui confia ce qu'elle avait appris de la bouche de Hank. Les petits rebels avaient été exécutés suite à leurs tentatives d'évasion. Ce que eux avaient également fait. L'ancien militaire semblait dire que s'ils avaient voulu les tuer, les Natifs l'auraient déjà fait. Louise secoua la tête.
- Pas forcément... On ne sait pas comment fonctionne leur système judiciaire, si tant est qu'il y en ait un. Peut-être qu'ils attendent pour faire un exemple à la vue de tous ? Je sais pas, mais ça donne froid dans le dos.
Là où Ben marquait un point, c'était dans le fait que Hank cherchait sûrement à lui éviter des ennuis.
- Oui, il y a des chances qu'il veuille m'éviter des problèmes, mais je ne pense pas qu'il ait menti. Je l'aurais remarqué. Je le vois à sa tronche quand il cache un truc. Je te rappelle qu'il m'a trompée pendant trois ans, je sais remarquer quand quelque chose est louche avec lui maintenant. Je crois qu'il dit la vérité.
Alors, la brunette exposa ensuite à son cher Ben son idée à court et moyen terme. Coopérer. Faire semblant d'adhérer à leur façon de vivre afin de recouvrer suffisamment de liberté pour pouvoir s'échapper. Mais la réponse de Ben oui donna l'impression de se heurter à un mur. Son cœur se serra. Elle lui avait mentionné ne pas vouloir le perdre ce qui suscita une drôle de réaction chez lui.
- S'il te plaît Ben... Réfléchis. La vie, c'est ce qu'on a de plus précieux. C'est même tout ce qui nous reste. Et... Je m'en fous que tu sois impulsif, tu crois que j'ai envie de te voir mourir ?
Elle lui attrapa les deux mains qu'elle serra dans les siennes qui tremblaient, tout comme le son de sa voix à présent.
- Je t'en prie... Tu as été là pour moi quand j'en avais le plus besoin, tu as répondu présent alors que je ne t'avais même rien demandé, et après tu es venu te fourrée dans cette mission suicide... Alors à mon tour, laisse-moi être là pour toi. Tu voudrais pas nous laisser une chance de voir ce que notre binôme peut donner ? On pourrait s'en sortir ensemble et même aider les autres à s'en sortir, et se tirer d'ici un jour. S'il te plaît.
Sa voix se faisait suppliante et son cœur martelait doiloireusemznt7sa poitrine.
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Je te cherche, pour toi j'irai partout.
There's a time that I remember, when I did not know no pain When I believed in forever, and everything would stay the same Now my heart feel like December when somebody say your name 'Cause I can't reach out to call you, but I know I will one day
Code by Laxy dunbar
Dernière édition par Louise Bennett le 15.09.23 12:18, édité 1 fois
Ben Levy
• Age personnage : 47 ans printemps
• Orientation sexuelle : Hétéro
• Situation matrimoniale : En face d'apprentissage
• Profession avant le crash : agent de terrain (pour le Mossad)
• Loisirs et passions : Le tir, la moto
• Feat. : Sean Maguire
• Points de survie : 3373
• Triggers : des bruits assourdissants, des souvenirs particuliers
• Warning : violence, meurtre, traumatismes, guerre
Au début, il avait résisté à l’envie d’écouter Louise, mais bientôt, la culpabilité s’était emparée de lui, car il n’avait pas pu résister aux charmes de cette femme. Bien que leur nuit partagée ait été enivrante et agréable, le retour à la réalité était bien moins réjouissant. Et maintenant, voilà que le mari de Louise, censé être décédé, réapparaissait soudainement. Ben avait élaboré de multiples scénarios dans sa tête, s’éloignant de la réalité. À ses yeux, il était évident que Louise choisirait de retourner auprès de son mari, se rapprochant de son fils. Ainsi, la voir ici, dans sa cellule, était déchirant pour le militaire de carrière, l’incitant à adopter une attitude distante dans l’espoir qu’elle parte de son plein gré.
Cependant, les événements prirent une tournure bien différente de ce qu’il avait imaginé, et notre ancien tireur d’élite fut surpris de se retrouver à se confier. Comment aurait-il pu agir autrement en présence de Louise, à la fois sincère et attachante ? Elle laissait transparaître son attachement pour le beau blond qui se tenait devant elle, créant une tension presque magnétiquement palpable dans la petite cellule de fortune. Lui en vouloir et la tenir à distance devenaient dès lors un défi insurmontable, et voilà qu’il se surprenait, malgré les informations funestes que l’experte médicale venait de lui transmettre, à ne pas souhaiter la voir partir.
« — Je suis à peu près sûr qu’ils ne possèdent aucun système judiciaire. Ils sont trop archaïques pour ça. Il y a un chef, il prend les décisions, les autres se contentent d’obéir, et certains plus aveuglément que d’autres, au sens propre comme au figuré d’ailleurs, » fit-il remarquer, faisant référence à l’imposant guerrier aveugle qui avait contrecarré leur tentative d’évasion. Malgré l’humour apparent de sa remarque, l’inquiétude dans le regard de Louise éclipsait tout le reste.
Faire un exemple, était-ce vraiment ce que ces sauvages attendaient d’eux ? Avaient-ils seulement prévu de les punir ? Ben imaginait à nouveau une multitude de scénarios sombres dans un coin de sa tête, mais aucun d’entre eux ne comportait une fin heureuse. Ainsi, pour préserver Louise de son pessimisme, l’ancien agent du Mossad préféra éviter de s’épancher davantage et s’efforça de trouver une lueur d’optimisme dans leur situation en considérant Hank, le mari fantôme qui, malgré tout, cherchait à épargner quelques ennuis à « sa femme. »
« — Tu es certainement la plus à même de comprendre ton mari. Donc, si tu penses qu’il dit vrai, je veux bien te croire. »
Cependant, la suite du discours déplut à Ben. Il réalisa que l’idée était de simuler une coopération pour avoir une chance de s’en sortir. Le simple fait de devoir se plier aux modes de vie et aux coutumes de ces sauvages suscitait en Ben un profond rejet. Jouer la comédie n’était pas du tout dans ses cordes, et malgré la bonne volonté apparente de Louise, son interlocuteur ne manqua pas de laisser éclater son mécontentement quant à ce plan.
Néanmoins, la détermination de notre soldat fut rapidement ébranlée par la sincérité désarmante de la mère de Jordan. Il devait admettre que la belle brune tenait à lui, assez pour le lui faire sentir, ce qui provoqua l’étonnement chez le militaire. Il avala bruyamment sa salive.
Les paroles sincères de Louise avaient pénétré profondément dans l’esprit de Ben. Il pouvait sentir l’émotion palpable dans l’air, à travers les tremblements de ses mains et la supplique dans sa voix. Ben savait qu’elle avait raison. La vie était précieuse, et il n’avait aucune envie de mourir, malgré son impulsivité naturelle.
Il ferma les yeux un instant, laissant les mots de Louise résonner en lui. Elle avait raison sur toute la ligne. Il avait été là pour elle, même sans qu’elle le lui demande, et il avait volontairement rejoint cette mission périlleuse. Il avait agi par instinct, par devoir, mais il n’avait pas envisagé les conséquences pour lui-même.
En rouvrant les yeux, Ben rencontra le regard inquiet de Louise. Il pouvait voir l’espoir mêlé à la crainte dans ses yeux. Elle était prête à se battre, à coopérer, à tout faire pour s’en sortir, et elle voulait qu’il fasse de même.
Ben inspira profondément, puis expira. Il se rendit compte que Louise était la lueur d’optimisme dont il avait besoin dans cette situation sombre et complexe. Il lui sourit doucement et lui serra les mains.
« — Tu as raison, Louise. La vie est précieuse, et je ne veux pas mourir ici. Nous allons travailler ensemble, et nous allons nous en sortir. Nous ne pouvons pas abandonner. Après tout, c’est ce que nous faisons, n’est-ce pas ? Aider les autres et nous aider mutuellement. » Sous son sourire bienveillant, Ben dissimulait habilement le fait qu’il tenait beaucoup à elle, et c’était aussi une raison de plus pour accepter son plan.
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You brought light into my life ▬ and chased away all the darkness
Louise Bennett
• Mutli-comptes : Kaya Hiroana
• Selfie :
• Age personnage : 42
• Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
• Situation matrimoniale : Visiblement veuve
• Profession avant le crash : Gérante d'une agence de voyage
Louise et Ben étaient bien d'accord sur une chose : ces personnes qui les détenaient étaient des sauvages et il ne fallait en aucun cas leur faire confiance. Surtout avec ce que l'ancienne agent de voyage avait appris de la part de son mari. Des passagers survivants du vol avaient été exécutés parce qu'ils n'avaient pas obéi, parce qu'ils n'avaient pas accepté de vivre selon les coutumes de ces Natifs... C'était tout bonnement de la tyrannie, et ces gens étaient archaïques, comme l'avait souligné Ben. Le simple fait que le père de son fils adhère à tout cela donnait à Lou envie de vomir. Comment cet homme qu'elle avait aimé pouvait-il être tombé si bas, et presque sembler apprécier cela ? Qu'il fasse semblant pour survivre, elle l'aurait compris, mais là, l'homme d'affaire paraissait plutôt satisfait de sa nouvelle vie, et pire que tout, il voulait entraîner Jordan là-dedans. Il était clair que cela ne convenait absolument pas à l'Américaine, et elle était extrêmement soulagée que Ben abonde en son sens.
En effet, elle avait dû bataillé bien trop longtemps à son goût avant que l'ancien agent du Mossad n'entrevoit un peu de raison et accepte de reconnaître que toute vie, dont la sienne, était précieuse et qu'il fallait tout faire pour se préserver et survivre. La belle brune, qui n'était plus que l'ombre d'elle-même, souffla de soulagement en entrapercevant le sourire de son comparse qui acceptait de suivre son plan.
- Merci, souffla-t-elle avant de se jeter dans ses bras.
Elle le serra aussi fort que ses muscles affaiblis le lui permettaient, murmurant à son oreille.
- Merci Ben, tu n'imagines pas comme t'avoir avec moi me fait du bien. Je ne veux pas te perdre, je veux qu'on puisse s'en sortir...
La phrase était restée en suspens. À vrai dire, parfois elle oubliait, pendant quelques secondes, la dure réalité, et là, elle se disait qu'elle aimerait explorer la suite de leur histoire, savoir jusqu'où ces sentiments enfouis mais éveillés par un souffle soulevant la poussière pourrait les conduire. Et brusquement, la violente réalité refaisait surface et Louise se rendait compte de l'absurdité d'une telle surperficialité en un moment pareil. Sans doute que son cerveau essayait de la préserver en lui faisant momentanément oublier ce qui se tramait autour d'elle et la peur qu'elle ressentait quasiment à chaque instant. Ou peut-être était-ce le manquede repos, d'eau et de nourriture qui lui faisait perdre la tête ? Sûrement un peu de tout cela. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux.
- Ben... j'ai si peur pour mon fils... Et s'il devenait comme eux ?
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Ben Levy
• Age personnage : 47 ans printemps
• Orientation sexuelle : Hétéro
• Situation matrimoniale : En face d'apprentissage
• Profession avant le crash : agent de terrain (pour le Mossad)
• Loisirs et passions : Le tir, la moto
• Feat. : Sean Maguire
• Points de survie : 3373
• Triggers : des bruits assourdissants, des souvenirs particuliers
• Warning : violence, meurtre, traumatismes, guerre
Son cœur, cet organe vital, parfois récalcitrant, s’était épris de la belle Louise, bien malgré lui. Comment diable aurait-il pu résister à une femme d’une telle envergure ? Elle était intelligente, altruiste et courageuse, même si elle avait du mal à l’admettre. Louise était une énigme qui bravait les conventions et les attentes, et elle dégageait une aura magnétique qui attirait Ben de manière irrésistible. Lui, l’ancien soldat, peinait à maintenir une certaine contenance en présence de Louise, et cela devenait de plus en plus difficile. Chaque rencontre avec elle était une épreuve pour son cœur endurci par les batailles. Il avait l’impression que cette Australienne d’adoption pouvait aisément briser ses défenses, comme si, en sa compagnie, l’ancien soldat redevenait vulnérable, exposant ainsi ses émotions et ses sentiments les plus profonds. Si, au début, cette situation le contrariait, à présent, enfermer dans cette prison et suite à tout ce qu’elle venait de lui révéler, cet homme têtu commençait à voir les choses sous un nouvel angle.
« — Oui, la vie est précieuse, » répéta-t-il en tentant de capturer son regard une fois de plus. Était-il convaincu ? Nul ne sait, mais il demeurait tout de même prêt à faire quelques efforts pour elle. Cette initiative lui valut de sentir le corps de la jeune femme contre le sien, une étreinte aussi surprenante qu’agréable. Elle le serrait si fort qu’elle trahissait son besoin de proximité. À son tour, Ben passa ses bras autour de la belle brune pour l’enlacer avec un peu plus de douceur avant de lui murmurer quelques paroles en retour.
« — Tu n’as pas à me remercier, je t’assure… » commença-t-il avec un semblant de certitude, mais avant qu’il puisse continuer, la mère de Jordan prononça quelques mots qui pesaient sur son cœur. Ben fut surpris par les paroles de Louise, à tel point qu’un sourire timide se dessina sur son visage. Les mots de Louise produisaient un effet inattendu sur lui, ravivant une lueur d’optimisme qu’il n’avait pas ressentie depuis longtemps.
« — Tu ne vas pas me perdre, c’est promis. Louise, nous allons traverser cela ensemble, on va s’en sortir, » dit-il d’une voix rassurante. Il s’efforça de capturer à nouveau son regard et put discerner de légères perles brillantes menaçant de glisser le long de sa joue. Elle avait toutes les raisons d’avoir peur, car il était évident que son ex-mari semblait bien incapable de se défaire de l’influence de ces natifs, pire encore, il semblait totalement soumis à ses geôliers. Il n’était donc pas impossible qu’il cherche à manipuler son fils.
« — Écoute, ces sauvages ne peuvent pas te priver de ton fils. Il n’y a rien de plus sacré qu’une mère, et j’ose espérer que sur ce point, nous sommes d’accord, » ajouta-t-il en prenant délicatement son visage entre ses mains. « — C’est ton fils, rien ni personne ne pourra te l’enlever, d’accord ? Et s’il faut faire semblant de s’acclimater, on le fera. Je ne te lâcherai pas, c’est une promesse que j’ai bien l’intention d’essayer de tenir. »
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Savoir que Ben s'était rangé à sa cause rassurait énormément Louise. Son regard acier qu'elle percevait malgré les ténèbres de la nuit, ses bras qui l'entouraient, tout ceci l'aidait à se sentir mieux malgré toutes les angoisses qui la tenaillaient. Au moins, elle avait un allié sur qui compter en la personne de cet ancien militaire et agent du Mossad. Elle lui faisait confiance. Elle lui confia aussi ses inquiétude quant à Jordan et son avenir. Comment ne pas redouter qu'un ado déjà perturbé ne se fasse embrigader par des personnes aussi dangereuses que les Natifs ? Ethan avait trompé son monde en s'infiltrant et avait mis en confiance Jordan, lui qui n'avait que peu d'amis avant le crash. Et maintenant son père était aussi avec les sauvages. Lou était inquiète, mais Ben savait la rassurer. Elle le regarda, les yeux brillants, et hocha la tête. De toute façon, ils ne pourraient rien faire ce soir.
- Tu as raison... j'espère. Nous verrons. Hank m'a dit de parler avec leur cheffe, Moïra je sais pas quoi. Phénix, c'est comme ça qu'elle se fait appeler. Je verrai au lever du jour si je peux demander à lui parler.
L'ancienne agent de voyage observa autour d'eux. Les oiseaux commençaient à chanter, signe que le jour n'allait pas tarder à se lever.
- Je vais retourner dans ma cellule, le jour ne va pas tarder, et ils viendrons nous voir... On essaie de rentrer dans le rang à partir de maintenant, OK ?
Elle attendit son aval avant de se détacher de lui, mais se retourna.
- Merci pour tout, Ben.
Puis, elle se faufila comme elle l'avait fait à l'aller, entre les barreaux, tâcant de ne pas réveiller le prisonnier situé dans la cage entre eux deux. La brunette regagna la sienne, s'assit en tailleur et attendit patiemment. Elle était épuisée mais la colère lui faisait tenir le coup.
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Jusqu’à présent, l’indifférence de Ben Levy à l’égard de la préciosité de la vie était palpable. Cependant, sa rencontre avec Louise Bennett semblait avoir opéré une révolution, perceptible même aux observateurs les plus aguerris, remodelant les cartes du jeu de la vie d’une manière profondément inattendue.
L’ancien militaire n’était plus seul à présent, même si, en théorie, il ne l’était plus depuis des mois. Avant de se rapprocher de Louise, Ben avait délibérément choisi de se tenir à l’écart de cette semblable communauté qui prenait forme autour de Jenna. Bien sûr, étant donné qu’il n’était pas un ermite, il lui arrivait encore de rendre service lorsque nécessaire. Cependant, à de rares exceptions près, il n’avait jamais cherché à s’approcher de quiconque.
Et voilà qu’à cet instant, il portait un regard nouveau sur la situation, tout en maintenant Louise, en étreinte. Ce contact était source de bien des réconforts, mais il servait également à l’ancien agent du Mossad à renouer avec sa propre humanité, ranimant cette part sensible qu’il croyait éteinte à jamais depuis la perte de sa fille. Cela faisait de Louise Bennett une personne exceptionnelle aux yeux de Ben, suffisamment spéciale pour qu’il prenne en considération sa demande, même si la soumission n’était pas dans sa nature. Il voulait aider la jeune femme à retrouver son fils et à éviter de susciter des tensions avec les autochtones. Qui sait, peut-être ainsi les prisonniers pourraient-ils retrouver un peu de leur liberté, peut-être même rejoindraient-ils leur campement pour rassurer les autres ?
« — Attends avant de négocier avec cette personne. Peut-être que Jenna a déjà tenté sa chance. Ce n’est pas que je souhaite t’empêcher de socialiser, mais je serais plus serein si tu ne t’y rendais pas seule pour commencer. Je ne veux rien risquer pour toi, c’est pourquoi je préfère que tu sois accompagnée. » Il n’avait aucun doute quant à ses compétences en matière de négociation, mais il ne faisait absolument pas confiance aux natifs de cette île maudite.
À son tour, il observa l’horizon, où les couleurs du ciel commençaient à changer. Les nuances de l’azur nocturne s’effaçaient peu à peu pour laisser place à des teintes chaudes et dorées. Le soleil, encore invisible derrière la ligne d’horizon, s’apprêtait à accomplir sa montée triomphale, éclairant le monde d’une lumière douce et prometteuse. Au loin, les oiseaux gazouillaient. Ben ferma les yeux, tentant de savourer la douce quiétude de l’instant, tout en respirant profondément l’air pur de ce nouveau jour qui naissait, mais qui signait malheureusement le départ de Louise.
« — J’aurais préféré te voir rester, mais cela risquerait de nous causer des ennuis dont nous n’avons pas besoin si nous voulons rentrer dans le rang, » lui fit-il savoir explicitement, signifiant ainsi son soutien à son projet. C’est sur ces mots qu’ils se séparèrent. « — Tu n’as pas à me remercier, je t’assure », dit-il en esquissant un léger sourire. « — Fais attention à toi, d’accord ? » Puis il la laissa partir, le cœur plus léger qu’avant son arrivée, même s’il aurait préféré passer plus de temps en sa compagnie. Mais cela ne serait pas raisonnable et trahirait le fait que Louise était parvenue à s’échapper de sa cage. Ainsi, il nourrissait en secret l’espoir de pouvoir la retrouver à nouveau, dans des circonstances bien plus propices, bien sûr.
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