Bienvenue sur THE HAVEN, un FORUM RPG DéRIVé de la série LOST LES DISPARUS ET THE 100. Sur le forum nous jouons avec des AVATARS RéELS les doublons sont interdits. AUCUN MINIMUM DE LIGNES N'EST DEMANDé DANS LES RPS, une connexion sur le forum TOUTES LES QUATRES SEMAINES et vous avez 14 JOURS POUR TERMINER VOTRE FICHE DE PRéSENTATION.L'histoire, les rps et les personnages sont la priorités sur TH (nombreuses intrigues et évenements). Le design du forum est optimisé pour mozilla firefox en version sombre.
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✈ RPG DÉRIVÉ LOST - THE 100 Il semblerait qu'il existe une île perdue dans le pacifique dénuée de toute technologie. Tous les aventuriers ayant tenté de la trouver un jour de façon volontaire, ont échoué ou ne sont jamais revenus.Pourtant ce havre existe et est peuplé par des natifs depuis des centaines d'années. Ils sont chez eux et refusent les étrangers. Le calme et la tranquillité semblaient être revenus sur ces terres depuis quelques années. Cela n'a pas toujours été le cas, car bien que cette île soit introuvable et impénétrable, il faut croire que la déesse Mùa s'amuse, telle une sirène, a attirer des inconnus vers ses falaises. Il y'a presqu'un an, un avion s'y est écrasé.Des centaines de survivants ont foulé le sable fin de l'île et se retrouvent aujourd'hui à devoir survivre parmi des autochtones peu accueillants. Un traité de paix semble pourtant avoir été accordé par Phénix, la cheffe des natifs, afin que survivants et indigènes puissent vivre ensemble. Mais sur cette île, il semblerait que rien ne se passe réellement comme prévu.Alors arriverez-vous à survivre, vous aussi ? lire l'ancien contexte
Période de jeu ; JOUR 365 Le climat tropical de l'île permet aux passagers du vol 815 de survivre loin du froid de l'hiver. Les températures oscillent entre 24° et 29°. Les pluies se calment et la chaleur du jour peut-être dure. Le climat reste régulièrement humide mais frais la nuit.
Nouveautés
17.03.24 → nouveau design signé SL-27, reprise du forum par Louise Bennett temporairement
❝ 365ème jour après le crash ❞Trois mois s'étaient écoulés depuis la libération des étrangers qui retrouvèrent leur campement de la plage. Néanmoins et malgré l'accord passé entre Phénix et feue Jenna, des tensions continuaient à perdurer au sein des deux clans, de façon insidieuse. Certains Mùakrus n'appréciaient pas cette présence des Skaïkrus aussi loin, sans réelle surveillance. Ils étaient méfiants et cela se comprenait de par leur Histoire. De leur côté, les survivants de la plage, pour beaucoup, gardaient rancœur sur le traitement infligés aux prisonniers pendant plusieurs semaines, et surtout la mort de Jenna qui avait, depuis le début, toujours été très appréciée. Ainsi, de part et d'autre, l'entente était parfois délicate, même si ce n'était pas la majorité des effectifs qui était réfractaire, dans un camp comme dans l'autre.Et il y avait les phénomènes naturels. L'éruption du volcan avait sérieusement entamé les récoltes des Mùakrus et la famine commençait gentiment à s'installer. Le troc avec les Skaïkrus ne suffisait plus, et les réfractaires à la paix chez les survivants en profitaient un peu (voire trop). Les tensions chez ceux qui s'aventuraient à faire du troc commençaient à devenir de plus en plus palpable, et si jusqu'à présent, Phénix n'était pas réellement au courant, cela finirait bientôt à parvenir jusqu'à ses oreilles.Voilà qu'un nouveau tremblement de terre se fit sentir et de la fumée sortir de nouveau du cratère. Une nouvelle éruption est-elle en marche ?Des alliances pour la survie vont-elles se faire ? Ou au contraire un chacun pour soi va-t-il diviser davantage les clans ? en lire +
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 11.03.23 15:23
Les larmes d'une mère
Louise Bennett. Une femme dont, jusqu’alors, Ben ne se souciait pas. D’ailleurs, il ne se souciait de personne, jusqu’à ce que la disparition de Jordan, un adolescent, le pousse à s’impliquer dans les recherches, en prenant grand soin de ne pas se mêler aux autres. Mais maintenant, il était là, dans ce petit paradis, découvrant cette femme heure après heure. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Louise, malgré le désespoir qui mettait sa raison à mal, réalisait l’impensable : rendre Ben Levy appréciable. Ce dernier était lui-même étonné d’être capable de se dévoiler un peu sans être jugé ni pris en pitié. En effet, Louise n’était visiblement pas ce genre de personne. En dépit du drame qu’elle vivait, elle trouvait la force de voir le bon chez les autres et, plus encore, chez Ben qui n’avait pas été affublé d’une telle vision depuis longtemps. Et ce sourire… Que dire de ce sourire qui incitait Ben à lui répondre en retour ? C’était comme s’il était incapable de lutter, comme si la bienveillance de Louise déteignait sur lui.
« — Es-tu saine d’esprit ? » tenta-t-il avec humour avant de reprendre son sérieux. « — En y réfléchissant, je ne crois pas que quelqu’un m’ait jamais dit que j’étais quelqu’un de bien, à part ma fille, bien sûr. » Le sourire demeurait, mais sembla tout de suite moins léger. Parler de Sarah n’était pas facile pour Ben, qui posa son regard au sol l’espace d’un instant avant de se reprendre pour adresser une espèce de diatribe à l’encontre du mari disparu de Louise. Comme toujours, il ne mâchait pas ses mots. Louise, quant à elle, se mit à rire à gorge déployée avant que ses émotions ne la submergent à nouveau, la poussant à se dénigrer par la suite.
« — Non, ne dis pas ça ! » tenta-t-il en posant une main bienveillante sur son épaule. « — Je ne peux pas prétendre te connaître suffisamment, mais avec l’échantillon que tu m’as fourni, je suis à peu près sûr que tu n’as rien à te reprocher. Jordan est ton fils, donc il passera toujours avant, c’est logique. Sarah était ma priorité. J’aimais ma femme, là n’était pas la question, mais ma fille passait toujours avant quoiqu’il arrive. Nos enfants sont notre priorité, et penser le contraire, c’est de la connerie. Et si ton mari n’a pas compris ça, il est minable. Louise, on ne refait pas le monde avec des suppositions, ce n’est pas ainsi que ça marche. Si Jordan est la meilleure chose qui te soit arrivée dans la vie, alors cela veut dire que toutes les décisions prises, même les mauvaises, valent le coup. »
Les larmes continuaient de couler sur le visage de Louise, ce qui incita Ben à s’approcher d’elle et à la prendre dans ses bras. « — Viens… » dit-il doucement en l’invitant à se blottir contre lui. Il sentit son cœur se serrer à la vue de ses larmes et resserra son étreinte autour d’elle. « — Tu es à la hauteur, ne doute jamais de toi », ajouta-t-il pour la réconforter, cherchant à lui donner la force nécessaire pour surmonter ses difficultés. Il se surprit à ressentir une certaine connexion avec Louise, comme si leur rencontre était destinée à être. Bien qu’ils n’aient pas échangé grand-chose, il avait le sentiment que leur lien se renforçait à chaque instant passé ensemble. En sa compagnie, il se sentait de plus en plus à l’aise et en sécurité, comme s’il avait enfin trouvé quelqu’un qui pouvait le comprendre sans le juger.
« — Je t’aurais bien chanté une petite chanson, mais je suis une vraie casserole. Donc mieux éviter hein ? » plaisanta-t-il pour détendre l’atmosphère, sachant qu’il ne possédait pas le talent vocal nécessaire pour mettre sa voix en valeur.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 14.03.23 16:10
Les larmes d'une mère
Louise n'aurait pas pensé dire cela au début de leur rencontre quelques heures plus tôt, mais être en la compagnie de Ben avait quelque chose de rassurant et même de divertissant. Il avait de l'humour, on pouvait s'en apercevoir une fois qu'il retirait sa carapace de rustre. Elle esquissa un sourire qiand il lui demanda si elle était saine d'esprit. Mais il se rabaissait trop au goût de l'ancienne agente de voyage. Cet homme avait été serviable envers ses deux pays, certes pas forcément de manière très reluisante, mais il avait obéi aux ordres. Lou savait que les militaires n'avaient la sle choix. Et il avait perdu sa fille de la plus tragique des manières. L'américaine n'osait imaginer l'horreur que ce fut pour lui. Elle vivait déjà dans l'angoisse de perdre ou d'avoir déjà perdu Jordan, et Ben avait quand même accepté de l'aider dans ses recherches, même si cette quête lui rappelait l'inacceptable perte qu'il avait vécue.
- La vérité sort toujours de la bouche des enfants. Si ta fille le disait, c'est que c'est vrai.
La belle brune livra alors des pans de sa vie qu'elle aurait préféré ne jamais vivre. Mais c'était sorti tout seul et après tout, pourquoi nier ou cacher la vérité ? À présent Hank était mort. La fatigue avait eu raison des filtres et Ben était au courant désormais de ce à quoi ressemblait la vie de Louise avant le crash. Les émotions l'avaient bien vite retrouvée et si bien que le sentiment de culpabilité fit remonter des larmes qui n'étaient jamais bien loin depuis la disparition de Jordan. Ben essaya de la rassurer lui dire qu'elle n'avait rien fait de mal, mais c'était plus fort qu'elle, Louise se sentait coupage de tout, du début à la fin. Alors, aussi inattendu que ce fut, Ben la prit dans ses bras pour la réconforter. Il fallait reconnaître que ce contact luof faisait du bien. Louise se sentit en sécurité et un peu plus apaisée au creux de ces bras puissants qui l'entouraient.
- Merci, hoqueta-t-elle entre deux sanglots. je suis désolée...
Elle ne s'était pas attendue à se sentir aussi bien malgré la situation. Ben y était pour beaucoup, il savait trouver les mots pour lui remonter le moral, la réconforter, muir redonner espoir. Pourtant sur le camp, nombreux avaient été ceux qui venaient régulièrement lui parler, lui demandait si elle avait besoin de quelque chose ou autre, et ils avaient tous été adorables, mais il semblait que la présence de Ben apportait quelque chose de différent.
- Merci, répéta-a-t-elle un peu plus calmement.
L'ancien militaire joua encore de son humour pour dédramatiser l'instant en parlant de ses piètres qualités de chanteur.
- Tant pis alors, pas de concert au coin du feu.
Elle se sentait si bien dans ses bras, mais ne voulait pas abuser non plus... Elle ne savait que faire.
- Tu es vraiment quelqu'un de bien, Ben. Merci pour ton réconfort et ton aide.
Louise s'était reprise et s'éloigna doucement de ses bras pour se remettre en face de lui. Elle essuya ses larmes du dos de ses mains.
- Tu sais... En temps normal je ne suis pas comme ça...
Pourquoi ressentait-elle le besoin de lui dire ça ?
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 14.03.23 19:00
Les larmes d'une mère
Après mûre réflexion, Ben s’était finalement persuadé que suivre Louise avait été un bon choix. Il se réjouissait non seulement d’avoir pris le temps de la connaître malgré la situation cauchemardesque qu’elle traversait depuis la disparition de son fils, mais également d’avoir retrouvé une certaine curiosité. En tant que parent ayant perdu un enfant, Ben était bien placé pour comprendre les sentiments qui pouvaient mettre à mal la raison et le courage de Louise. Lui qui avait toujours été retenu et contrôlé, se laissait maintenant aller à quelques confessions et à une douceur qu’il ne réservait qu’à sa vie d’avant.
Un sourire tendre se dessina sur son visage lorsque la quadragénaire fit une remarque sur les enfants et la vérité. « — Parfois, c’est une vérité contrastée qui sort de leur bouche. Sarah n’était pas la dernière à essayer de m’amadouer. » Il ne voulait pas parler de sa fille et pourtant, il venait de se laisser emporter par le souvenir fugace de sa capacité à le faire changer d’avis.
Le regard que Louise lui lançait le troublait autant que son attitude envers elle. Depuis la mort de Sarah, il avait sombré dans une grotte de désespoir, commettant de nombreuses erreurs qui avaient fait de sa vie une simple survie. Pour la première fois en dix ans, il prenait pleinement conscience de cette situation. Il ne voulait plus être cet homme-là, et voir Louise sombrer après avoir évoqué son passé lui inspira l’envie de lui offrir ses bras et le réconfort qui allait avec.
« — Si tu as besoin de pleurer, laisse-toi aller, je ne te jugerai pas », lui dit-il en la serrant un peu plus fort. Mais il ne voulait pas donner trop de place au drame et, pour détendre l’atmosphère, il plaisanta à nouveau en lui faisant savoir qu’il était un piètre chanteur. Louise le remercia en hoquetant un semblant de regret, mais il ajouta : « — On va épargner tes oreilles et celles des quelques bestioles qui nous entourent ! »
La jeune femme, qui ne voulait probablement pas continuer à pleurer, se redressa après quelques secondes et sortit de l’étreinte de Ben, qui ne s’en formalisa pas. Évidemment, il préférait la voir combative plutôt que défaite. « — Je dois avouer que j’apprécie de te traiter avec respect », ajouta-t-il tandis que la veuve essayait d’essuyer ses larmes tout en se justifiant aussitôt.
« — Tu n’as pas besoin de te justifier. Si tu as envie de pleurer, de hurler ou même de chanter, fais-le ! Tu peux être toi-même avec moi, je ne te jugerai pas, sauf si tu chantes plus faux que moi. » Il lui sourit à nouveau, laissant paraître une infinie tendresse à l’égard de cette femme qu’il avait soudainement envie de protéger, de rassurer, et peut-être plus…
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 14.03.23 20:54
Les larmes d'une mère
Ben avait quand même évoqué sa petite Sarah, ce qui avait fait sourire Louise. Elle aurait été curieuse de connaître cette jeune fille qui, assurément, devait être incroyablement ressemblante à son papa. Puis, Louise eut un petit coup de mou, les émotions étaient trop fortes. Mais elle parvint à se reprendre et s'en étonna elle-même. Ben avait-il ce pouvoir, celui de l'aider à garder le cap ?
-Non, ça va... Je... Je vais me calmer. Je te remercie.
Il continuait à la rassurer, lui dire qu'il ne l'a jugerait pas. Cela faisait du bien à la jeune femme qui se sentait réellement épaulée. Le dialogue put alors reprendre plus normalement.
- Je trouve que traiter les autres avec respect, c'est aussi se respecter soi-même.
Ben refit usage de son humour et Louise esquissa un sourire.
- Je ne sais pas si je chante plus faux que toi. On me l'a jamais dit.
Elle se mit à entonner quelques phrases l'hymne national, rien d'autre ne lui passait par la tête. Elle chantait plutôt bien pour quelqu'un dont ce n'est pas le métier. Puis elle s'arrêta. Le soleil commençait à se lever et Louise observa la lumière percer les feuillages qui les entouraient.
- On va bientôt pouvoir repartir, commenta-t-elle. Est-ce que ça va ? Tu veux dormir encore un peu ?
Cet affreux cauchemar qui l'avait tiré du sommeil avait dû être épuisant pour lui.
- Quand Jordan faisait des terreurs nocturnes, je me souviens qu'il était épuisé. Si tu as besoin de te reposer encore un peu, dis-le moi, d'accord ?
Il avait déjà la gentillesse de l'aider et l'accompagner, la moindre des choses était, selon elle, qu'elle s'assure qu'il aille bien et non pas qu'il tombe d'épuisement.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 15.03.23 0:17
Les larmes d'une mère
L’étreindre ainsi lui semblait instinctif, tout comme le fait de la réconforter. Il était même surpris de trouver les mots justes sans avoir besoin d’y réfléchir, comme s’ils coulaient naturellement de ses lèvres. Et que dire de ce contact ? De simplement la sentir contre lui pendant un instant ? Peut-être aurait-il voulu que le temps s’arrête pour mieux savourer l’étreinte et ce moment de tendresse dont il avait été privé depuis si longtemps. Mais l’Australienne d’adoption était une femme forte et ne pouvait rester ainsi éternellement. L’étreinte se termina donc, sans que Ben n’en soit contrarié pour autant. Il était impressionné par Louise, par cet instinct maternel qui lui permettait de tenir le coup et de ne pas se laisser abattre trop longtemps. Il ne se doutait pas qu’il était à l’origine de ce regain et que ses mots avaient touché la mère de Jordan qui essayait de retrouver son calme, tout en gardant un esprit philosophique.
« — Je suis heureux de voir que je commence enfin à me respecter un peu », répondit-il avec un sourire léger, faisant allusion à ses mots réconfortants. L’absence de talent musical de Ben persistait, ce qui amenait une note d’humour à leur conversation. En effet, Sarah lui avait reproché maintes fois de chanter faux, mais cela ne l’empêchait pas de chanter à tue-tête sous la douche ou dans la voiture en écoutant sa station favorite. Il gardait précieusement ces souvenirs tendres dans un coin de son cœur tandis que Louise entonnait quelques mots de « Star Spangled Banner », sous le regard étonné du soldat, comme s’il avait vu une licorne passer devant lui.
« — Wow ! J’ai failli me lever pour mettre la main sur le cœur un instant », plaisanta-t-il, reconnaissant que la demoiselle avait une jolie voix, bien meilleure que la sienne. « — Tu n’es pas une casserole, c’est évident. Je ne vais donc pas me risquer à chanter quoique ce soit. »
Le regard de Louise, ainsi que celui de Ben, fut alors attiré par l’aurore dont les rayons s’échappaient, commençant à percer la végétation avoisinante de leur éclat. La nuit touchait donc à sa fin, tout comme cette brève incursion au paradis, qui de toute manière, n’avait pas vocation à perdurer.
« — Ouais, c’est bon, on peut déguerpir d’ici. Faut juste remplir nos gourdes et trouver de quoi se mettre sous la dent pour avoir de l’énergie. Et t’en fais pas, j’ai déjà fait des nuits blanches. Je gère. On doit prendre de l’avance pour avancer plus vite. Avec un peu de chance, avant la nuit prochaine, on sera sur le chemin du retour. Mais j’espère qu’on ne sera pas seuls. » Certes, Ben était exténué, mais il se refusait de ralentir leur expédition à cause de cela. Jordan était et resterait leur priorité absolue.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 15.03.23 22:22
Les larmes d'une mère
Ce petit moment de douce accalmie avait fait du bien. Plaisanter avec Ben sur la qualité de son chant et entonner l'hymne national, chose qu'elle n'aurait probablement plus l'occasion de faire. Déjà que les occasions étaient limitées EN Australie, mais alors là, perdue au milieu de nulle part avec quasiment aucun espoir de retrouver sa terre natale... Jamais Louise n'aurait pensé trouver autant de réconfort auprès de Ben, et pourtant, c'était bel et bien le cas. Peut-être était-ce parce qu'ils partageaient une douleur commune, même si l'ancienne agente de voyage n'avait pas encore de certitude quant à la survie de Jordan. Mais elle souffrait pour le moment tout autant que si elle était en deuil.
Le jour avait finalement fait irruption et sans sa douceur habituelle, et la belle brune avait alors proposé de reprendre la route, sauf si Ben était trop fatigué suite à sa nuit agitée. Mais l'ancien militaire semblait enclin à bouger.
- D'accord, on fait ça. Il nous reste encore deux noix de coco que tu as récupérées hier.
Elle se leva avec sa gourde d'eau qu'elle vida dans son gosier avant de s'approcher de la cascade à une trentaine de mètres pour aller remplir le contenant d'eau fraîche. Puis elle s'en passa un peu sur le visage. Cet endroit était magnifique et elle espérait pouvoir le montrer à Jordan bientôt. Elle attendit que Ben vienne lui aussi prendre sa réserve d'eau, puis elle regarda au-dessus. La colline surplombait la cascade.
- Tu penses qu'on devrait escalader ?
Louise était prête à tout pour aller plus vite. Et comme ils étaient dans une sorte de jungle tropicale inhabitée, logiquement, aucun chemin n'était tracé et donc le parcours serait long et semé d'embûches. Sans attendre la réponse, elle ajusta son sac à dos et commença à grimper. Il y avait des feuilles et des lianes qui dépassaient de la roche. L'escalade n'était pas bien difficile sur uen paroi avec autant d'aspérités.
- Fais attention avec les feuilles, elle s'arrachent facilement.
Elle ne voulait pas qu'il se blesse. La détermination de Louise l'empêchait de se rendre compte de la hauteur qui pouvait en effrayer plus d'un. Elle voulait retrouver son fils coûte que coûte et si être en hauteur pouvait lui donner un indice, elle le ferait.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 16.03.23 19:08
Les larmes d'une mère
Ce n’était pas la première fois qu’il avait dû affronter une nuit blanche. Dans le passé, il avait été habitué à des nuits sans sommeil, passées à surveiller une cible ou à préparer une opération d’enlèvement. Trois heures de repos étaient généralement suffisantes pour lui. Mais cette fois-ci, le temps avait passé et, même s’il ne le reconnaissait pas volontiers, il aurait eu besoin de deux heures de sommeil supplémentaires pour être parfaitement en forme. « Tant pis, je ferai de mon mieux ! » pensa-t-il. Il ne pouvait pas ralentir Louise, qui avait besoin de progresser et de trouver des réponses.
Il se redressa avec difficulté, faisant craquer ses vertèbres avant de s’étirer. Il regrettait presque le semblant de lit qu’il avait eu sur le camp. « — Les noix de coco seront une bonne option. J’espère que nous trouverons autre chose sur le chemin. Je ne dirais pas non à un peu de manioc. Nous ferons avec. » Puis il versa le reste d’eau de sa gourde sur le feu avant de rejoindre Louise près de la cascade. Il se passa de l’eau sur le visage et remplit sa gourde pour y boire une bonne gorgée. Toutefois, toute l’attention de l’agent de voyage se portait maintenant sur la colline qui leur faisait face.
« — Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée. Nous ne disposons pas du matériel adéquat pour escalader cette colline. Et nous ne connaissons pas la topographie. Cela me semble vraiment risqué, si tu veux mon avis. » Mais cela ne suffisait pas à ébranler la détermination de la belle Australienne qui s’avançait déjà vers la colline. « — Louise… », commença Ben, légèrement découragé. Il n’avait pas suffisamment d’énergie pour se lancer dans une ascension, quel que soit le niveau de difficulté.
Louise avait commencé à s’agripper à la paroi friable de la colline. Heureusement (si l’on peut dire), les nombreuses aspérités, les feuilles et quelques lianes rendaient l’ascension moins difficile. Toutefois, Ben demeurait perplexe et commença à son tour à escalader la paroi en suivant les conseils de Louise, qui montait de plus en plus haut.
Les minutes s’égrainaient et la détermination de Louise demeurait indéniable. Ben, quant à lui, restait focalisé sur la paroi plutôt que sur l’abîme béant qui s’étendait en contrebas. Avait-il omis de préciser qu’il n’était pas un adepte des hauteurs ? Visiblement oui, mais il ne pouvait plus se dégonfler à présent.
Le cap des dix mètres fut ainsi franchi par Louise, qui arriva la première au sommet de la colline. Ben traînait la patte, mais se fit violence pour gravir les derniers mètres et rejoindre l’aventurière du binôme. « — Finalement, je n’aurais pas été contre une heure supplémentaire avec Morphée. » Ben était exténué et ne disposait plus que de très peu d’énergie. Il se jeta donc sur sa gourde, en délaissant quelques gorgées salvatrices, avant de contempler l’horizon. « — Nous avons sûrement gagné quelques minutes », fit-il remarquer, tout en évitant de regarder en bas. « — En revanche, ne compte pas sur moi pour la descente ! » lâcha-t-il, avant de s’éloigner du bord et de scruter la végétation qui s’étalait devant eux. Force était de constater que la nature offrait de quoi se sustenter. « — Je dois penser à ajouter cet endroit à la carte du camp pour une prochaine exploration. Avec tous ces arbres fruitiers, nous pourrions nourrir un grand nombre de personnes. »
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 18.03.23 13:23
Les larmes d'une mère
Bien sûr, Louise avait entendu la mise en garde de Ben, mais elle avait fait la sourde oreille. Pourquoi ? Parce qu'escalader cette paroi les ferait arriver bien plus vite qu'en contournant tous les obstacles et montant à travers la jungle si dense et tout ausis dangereuse voire plus qu'une simple ascension. Après tout, Ben ne s'était-il pas fait attaquer par un énorme boa constrictor ? Déjà en train de grimper, elle lui avait recommandé de faire attention aux feuilles qui s'arrachaient un peu trop facilement pour que ce soit des prises fiables. La brunette eut la présence d'esprit de ne pas regarder en bas car elle savait qu'une telle vision la paraliserait.
Arrivés en haut, une vue spectaculaire s'offraient à eux. Ben buvait avidement dans sa gourde. Louise décida d'en faire de même tout en observant autour d'elle.
- On a surtout gagné deux bonnes heures, pas juste quelques minutes. Progresser dans cette végétation est chronophage au possible, commenta-t-elle.
Sin comparse declara qu'il ne ferait pas la descente. Louise s'approcha doucement du bord pour constater la hauteur avant de vite reculer.
- Moi non plus... Je peux te le dire maintenant, j'ai un peu le vertige.
Elle n'avait pas oublié cependant qu'il venait de dire qu'il avait besoin de repos en déclarant qu'il aurait dû accepter son offre de dormir encore une heure.
- Tu veux te reposer un peu ? Ça me dérange pas, je vais essayer d'apercevoir quelque chose depuis notre point de vue. L'observation, ça prend du temps, alors tu pourrais dormir un peu.
Lui pensait déjà à répertorier l'endroit. Louise constata suite à la remarquer de Ben qu'il y avait des arbustes fruitiers.
- Méfie-toi des baies, souvent c'est empoisonné. Mieux vaut rester sur les gros fruits bien connus comme els mangues et les bananes. Ce serait bête de survivre à un crash d'avion et mourir à cause d'un petit fruit.
Louise s'assit en tailleur et commença à observer l'horizon.
- Notre plage est par là. On a déjà fouiller les environs de ce côté, aucune trace, déclarait-elle en montrant des points au loin avec son doigts. On a fait ce trajet... Donc il faut commencer à observer par là.
Et voilà que son regard, plus concentré que jamais, analysait.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 19.03.23 16:13
Les larmes d'une mère
L’ascension, bien que peu complexe, fut malgré tout une véritable épreuve pour Ben, qui n’était pas au fait de toutes ses capacités. Et pour cause, le manque de sommeil s’était fortement fait ressentir au moment d’entamer cette ascension improvisée. Mais l’ancien agent du Mossad n’avait pas le cœur à réfréner la motivation de la jeune femme. Et puis, elle avait raison : passer par ici allait incontestablement leur faire gagner de précieuses minutes. Alors peut-être que ce n’était pas plus mal d’envisager cette alternative, malgré les efforts à déployer pour y parvenir. Mais de toute évidence, pour Louise, Ben était prêt à passer outre son manque de sommeil ; mieux, il semblait bien décidé à se dépasser, lui qui d’ordinaire se fichait pas mal de ce que les autres pensaient de lui.
Ses muscles commençaient à lui faire savoir qu’il avait peut-être un peu trop tiré sur la corde. Mais il en faudrait plus pour l’arrêter. La faiblesse ? Trop peu pour lui. Mâchoires serrées, il avala donc les derniers mètres avant de pousser sur ses bras pour venir se hisser au sommet de cette satanée colline qui surplombait l’horizon et offrait une vue panoramique sur l’île. Le spectacle était sublime, assez pour ne pas regretter les quelques efforts mobilisés pour atteindre ce but. Il fallait aussi éviter de regarder en bas, ce que Ben consentit à faire en délestant sa gourde de quelques gorgées.
« — Oui, je suis forcé d’admettre que cette montée nous a fait gagner du temps, un temps précieux qui plus est », dit-il en regardant le paysage qui s’offrait à eux. Il songea alors à toute la végétation qui aurait entravé leur avancée s’ils avaient opté pour l’expédition en pleine jungle, une expédition à laquelle ils ne pourront toutefois échapper sur le chemin du retour. « — On ne va pas y échapper en repartant. Au pire, si le temps ne nous fait pas défaut, on tente de retrouver notre cascade et l’on y reste pour la nuit. » C’était un bon projet, mais Louise allait-elle y adhérer ?
« — Fais attention ! », lança-t-il lorsqu’il vit Louise s’approcher du bord. Il ne saurait dire pourquoi, mais la voir si près du danger ne l’avait certainement pas laissé indifférent, ce qui le troubla presque aussitôt. « Pourvu qu’elle n’ait rien remarqué », songea-t-il en se sentant idiot d’avoir surréagi. « — Je suis moyennement fan de la hauteur en règle générale », admit-il. C’était sa façon à lui de parler de son acrophobie sans la nommer. Car oui, Ben souffrait d’acrophobie suite à une chute lorsqu’il était enfant. Un accident qui lui avait valu une double fracture ouverte du bras et qui avait mis à mal la sérénité légendaire de sa mère au moment de regagner l’hôpital.
« — Tu sais, on ne dirait pas ainsi, mais je ne suis pas un idiot fini », commença-t-il après que l’agent de voyage lui eut conseillé de se méfier des baies. Il se rendit compte que sa réponse avait été un peu brusque et reprit : « — Pardon, c’était peut-être un peu abrupt comme réplique. Tu as raison, il vaut mieux s’en tenir à ce qu’on connaît plutôt que de risquer de mauvaises surprises avec de nouvelles saveurs. »
Louise, assise dans une position méditative, scrutait l’horizon avec attention et traçait un périmètre imaginaire sous le regard attentif de Ben. « — Tu aurais facilement pu travailler pour le Mossad avec tes compétences », plaisanta-t-il. « — Si en plus tu maîtrises les sports de combat, je te recrute immédiatement. Mais, je m’égare. Revenons à notre observation. » Il se leva avec précaution. « — La pause est terminée. Je suis prêt à avancer. » En réalité, Ben était loin d’être à l’aise, mais il était prêt à dépasser sa fatigue pour Louise.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 21.03.23 19:16
Les larmes d'une mère
En temps normal, Louise aurait été la première à dire que l'ascension de cette paroi vegetal accolée a la cascade était une idée stupide et dangereuse, mais en ce jour de ses priorités n'étaient pas à la sécurité. Ou plutôt, pas a la sienne. Elle ne perdait pas son objectif de vue : retrouver Jordan coûte que coûte. C'était devenu son unique raison de vivre. La présence de Ben à ses côtés l'aidait à garder le cap et égayait un peu ce morne quotidien. Ce dernier soulignant ke fait qu'au besoin xsi la descente oat la jungle prenait trop de temps, ils pourraient retrouver leur campement de fortune au bord de l'étang.
- Bonne idée, avait-elle acquiescé en s'approchant du bord pour observer le paysage qui s'étendait devabt eux. Ben sembla inquiet qu'elle ne soit trop proche du bord, mais elle ne releva pas, se contenant de s'asseoir en tailleur. Alors qu'il parlait des fruits disponibles, la brunette ne put s'empêcher de le mettre en garde à chose qui visiblement ne lui avait pas plu. Mais étant donné les circonstances, elle n'en avait cure et se contenta de lui lancer un regard en coin avec un sourire étonné. Aussitôt que Ben s'excusa.
- C'est rien. Et rassure-toi, t'as pas l'air d'un idiot. Mais on en sait jamais, mieux vaut prévenir que guérir.
L'attention de Louise était reportée sur l'horizon désormais. Elle observait et prenait des notes oralement et mentalement sur les coins déjà explorés sans trace de Jordan. Ben soulignant els qualités de sa comparse et declara qu'il l'engagearait si elle avait des capacités au combat. Il ignorait encore qu'elle avait appris plusieurs arts martiaux lors de ses voyages de par le monde avec son mari. Feu son mari.
- Su tu savais, murmura-a-t-elle.
Il semblait prêt à continuer les recherches.
- Viens, Assieds-toi près de moi et aidez-moi à observer. Je prends le cadrant gauche et toi le droit, ça te va ?
Louise ignorait encore qu'elle ne trouverait aucun indice ce jour-là. Qu'elle rentrerait au camp bredouille encore une fois. Pourtant, l'espoir demeurait.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 01.04.23 18:51
Les larmes d'une mère
La peur du vide avait déjà contraint Ben à refuser certaines missions, mais pour aider la mère en détresse, il semblait prêt à exorciser ses peurs. Il ne voulait pas ralentir le groupe au risque de passer pour quelqu’un de faible. De plus, ce périple, bien que dangereux, leur permettrait de gagner un temps précieux dans l’exploration et le retour. Dans le pire des cas, ils pourraient repasser par la cascade si le jour venait à décliner plus rapidement. Pour l’heure, il fallait reprendre son souffle et observer l’horizon pour mieux en saisir la topographie avant de chercher des provisions dans la nature.
Louise, toujours précautionneuse, alerta Ben sur le danger potentiel de certaines baies. Il aurait été idiot de survivre à un crash d’avion pour finir empoisonné par imprudence. Sur le coup, l’ancien militaire sembla mal le prendre, pensant à tort que Louise le prenait pour un idiot. Mais il se rendit compte rapidement que ce n’était pas le cas et s’excusa, chose rare pour lui en présence des autres survivants.
« — Je suis désolé d’avoir réagi au quart de tour alors que tu ne pensais pas à mal. J’ai encore des progrès à faire pour gérer mon ego. »
Après quelques échanges brefs, Ben accepta de rejoindre Louise pour se prêter au jeu de l’observation et glaner un maximum d’informations sur les lieux. Cependant, il sembla bientôt attiré par quelque chose et s’avança prudemment vers une végétation luxuriante devant lui. Un objet étincelait, comme s’il voulait se faire remarquer. Ben marqua une pause avant de s’abaisser et découvrir une petite boîte à musique ancienne avec un cylindre pourvu de tiges métalliques produisant des notes lorsque la manivelle est tournée. Le cœur de Ben se serra : Sarah avait une boîte à musique similaire, sauf que la sienne renfermait une ballerine tournoyant au son de « la Lettre à Élise » de Beethoven. Il était tellement absorbé qu’il n’avait pas prêté attention au livre de Sudoku disposé près de la boîte à musique.
« — Sarah ! » laissa-t-il échapper dans un murmure avant de se tourner vers Louise. « — J’ai trouvé une boîte à musique et… » Il prit en main le magazine, pas certain d’avoir compris de quoi il était question. « — Des Sudokus ! Ça t’intéresse ? »
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 03.04.23 17:40
Les larmes d'une mère
L'ascension effectuée avec succès permettait à présenter de dominer ma vallée qui s'étendait sous leurs yeux. La végétation luxuriante ne donnait pas une bonne vue sur les sentiers improvisés mais au moins on pouvait voir l'activité humaine. Par exemple Louise avait repereavec facilité leur campement près de la plage, elle voyait les différents feux créés par les survivants du crash. Elle cherchait à présent des preuves d'autres présences humaines qui pourraient donner un indice sur l'emplacement où était retenu Jordan. Parce qu'elle eke Tait sure, il ne pouvait y être de son plein gré de comment aurait-il ou faire cela à sa mère qui l'adorait, ma laisser dans l'inquiétude ? Non, impossible.
À vrai dire, la façon de réagir de Ben était le cadet de ses soucis. Mais il eut la politesse de s'excuser, et par deux fois, de sa réaction quant aux conseils de l'ancienne agente de voyage. Celle-ci esquissa un sourire.
- C'est rien je te dis
Son regard restait inlassablement rivé sur l'horizon, du moins sur les points qu'elle s'appliquait à étudier. Combien de temps était-elle restée ainsi ? Aucune idée, mais soudain la voix de Ben la sortit de sa concentration. Il declara avoir trouvé une botoe a musique et un cahier de sudokus.
- Ça veut dire que d'autres que nous sont passés par là... Ou alors que c'est tombé de l'avion quand il s'est brisé en deux.
Elle soupira, fatiguée de ne pas avoir trouvé de trace de Jordan.
- Garde le cahier, c'est bon pour retarder l'Alzheimer les Sudokus.
Elle replia ses jambes sur elle-même. La tristesse la prit. Elle était sure que se placer en hauteur l' aiderait, et pourtant il n'y avait pas l'ombre d'une piste, c'était désespérant.
- J'ai trouvé une bouteille de vodka une fois, j'ai été plus chanceuse que toi.
Il faisait encore trop chaud pour se saouler, mais qui sait...
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Dernière édition par Louise Bennett le 08.04.23 19:55, édité 1 fois
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 08.04.23 18:58
Les larmes d'une mère
L’observation en position de yoga n’était pas vraiment le truc de Ben, il se félicita donc d’avoir gardé un œil ouvert sur la luxuriante végétation en face de lui. Il délaissa son binôme un court instant et s’approcha de la source oscillante de lumière qui l’avait momentanément sorti de sa méditation.
Il s’agissait d’une boîte à musique ancienne, à en juger par le travail du bois et les motifs ornant les parois de la boîte. La découverte laissa place à une vague de nostalgie. De tous les objets qu’il aurait pu trouver, il avait fallu que ce soit quelque chose qui ressemblait à l’une des possessions de sa fille qui, enfant, adorait tout ce qui faisait de la musique. Et ce n’est qu’après coup qu’il remarqua le magazine rempli de toute une série de grilles de sudoku.
L’ancien militaire fit part de ses trouvailles à Louise, qui délaissa l’observation des lieux au profit de ce que Ben avait à lui montrer. La réflexion de l’agent de voyage était pertinente : « — J’opte pour la seconde proposition. » Et pour appuyer ses dires, l’Americano-Israélien tourna le magazine pour y observer les éléments affichés sur la quatrième de couverture.
« — Il a été imprimé en 2021. Ce n’est pas si vieux. Je pense donc qu’il était dans l’avion avec nous, tout comme cette magnifique boîte à musique », qu’il était bien décidé à conserver, à l’inverse de l’ouvrage rempli de grilles de sudoku.
« — Dans l’ordre des priorités, Alzheimer passe après un bon feu de camp. Mais si tu veux le garder pour te muscler les méninges, je te l’offre volontiers. » Joignant le geste à la parole, il lui tendit le magazine à la couverture jaune. « — Es-tu sûre que ça va ? » Elle semblait soucieuse, voire triste, assez pour ne pas être capable de le cacher. Ben allait donc devoir redoubler d’énergie pour ne pas laisser la morosité mettre à mal cette pauvre Louise, déjà bien affectée depuis la disparition de son fils.
« — Je déteste la vodka, donc je ne te jalouse pas. Et puis, avec cette chaleur infernale, malgré la situation, je doute que ça nous aide de nous saouler la gueule. Pourtant, je n’étais pas le dernier à une époque pour enchaîner les verres. Tu sais quoi, gardes cette bouteille pour une occasion spéciale. En attendant, je pense qu’on ne devrait pas traîner si l’on veut arriver à temps sur la plage. À moins que tu ne veuilles faire un détour par la cascade. C’est toi qui vois ! »
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 12.04.23 21:06
Les larmes d'une mère
Pas l'ombre d'un indice... Louise fondait tant d'espoir dans l'observation en hauteur pour trouver Jordan que le fait de ne voir qu'un calme plat de végétation à peine ébouriffé par quelques légères brises venues de la mer infinie la rendait nostalgique. Voire même triste. La déception était trop grande. Et la voix de Ben la rappela à la réalité, lui faisant réaliser qu'elle était sûrement plantée là depuis trop longtemps. D'ailleurs, ses fesses commençaient aussi à lui faire comprendre que l'inconfortable sol était hostile. Le naufragé avait trouvé un magazine de Sudoku et une jolie boîte à musique, et contre toute attente, c'était du magazine qu'il souhaitant se débarrasser. Elle esquissa un sourire quand il proposa de lui offrir le cahier de jeux.
- On ne peut pas se muscler les méninges, ce n'est pas avec ça qu'on réfléchit. Les méninges sont juste les trois membranes qui entourent le cerveau et relient la boîte spinale.
Elle soupira en silence en prenant le magazine qu'il lui tendait.
- Je trouve qu'on ne devrait pas lésiner sur ce qui peut préserver le cerveau.
Il ne savait sans doute pas que son aspiration de carrière était d'être neurochirurgien. Louise décida d'évoquer l'une de trouvailles qu'elle avait faire, à savoir une bouteille de vodka. La réaction de Ben la fit rire.
- Tu m'excuseras, je n'ai pas eu le choix, j'étais sous l'eau dans la carcasse de l'avion à chercher des ressources. La vodka c'est un peu violent pour désinfecter les plaies. Autant se saouler a la fraîche alors.
Elle haussa les épaules. En réalité, cette journée avait un peu découragée. Ben voulait redescendre et il avait raison.
- D'accord. Cette fois, on va opter pour le chemin moins dangereux.
Après avoir réajusté son sac à dos, voilà l'ancienne a gent de voyage repartie. Ils avaient de la végétation en abondance qui entravait leurs pas, si bien qu'ils perdaient pas mal de temps. Mais au moins, la chaleur se faisait moins cuisante. Louise s'arrêta après une heure pour délester sa gourde d'une bonne gorgée d'eau.
- On n'aura jamais le temps de regagner la plage avant la nuit Ben.
Elle s'en sentait désolée car c'était de sa faute, et lui avait sans doute envie de se reposer et non bivouaquer dans la jungle.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 23.04.23 17:27
Les larmes d'une mère
Ce moment aurait pu être une douce quiétude si le sentiment d’échec n’avait pas prévalu. En effet, il était évident qu’ils ne trouveraient rien ici, à part une boîte à musique et un magazine contenant quelques grilles de Sudoku. La déception était grande, surtout pour Louise, qui avait sûrement fondé beaucoup d’espoir sur cette exploration. En tant que parent, Ben ne pouvait que comprendre ce qu’elle ressentait, à ceci près qu’il avait pu faire son deuil contrairement à Louise, qui restait dans l’attente et plongée dans l’incertitude d’un retour.
Alors, ne sachant quoi faire de plus que de prononcer des paroles rassurantes, Ben tenta une approche plus légère en jouant de son humour qu’il espérait salvateur pour détendre l’atmosphère et éviter à l’agent de voyage de sombrer à nouveau dans le désespoir. Le magazine de Sudoku qui n’avait pas sa préférence devenait donc l’outil parfait pour sortir l’Australienne d’adoption de sa torpeur ; et le sourire qu’elle esquissa suite à la proposition de l’ancien tireur d’élite l’incita à penser qu’il était sur la bonne voie.
« — J’aurais au moins appris quelque chose aujourd’hui. Donc on ne se creuse pas les méninges, mais les neurones, c’est ça ? Désolé, je n’ai jamais été très doué en science pendant mes études », dit-il en tendant le magazine à la couverture jaune. Il fut surpris toutefois qu’elle soupira légèrement avant de lui faire remarquer qu’il ne faudrait peut-être pas négliger la préservation de leur cerveau. C’était un débat dans lequel Ben ne voulait pas s’engager, étant donné qu’il venait de faire savoir qu’il n’était pas du genre « scientifique ».
« — On va faire avec ce qu’on a », lâcha-t-il malgré tout.
Sous l’impulsion de son camarade, la jolie brune parvint à rebondir sur l’une de ses précédentes explorations, cette fois en mer. Elle avait alors trouvé une bouteille de vodka, un alcool qui n’avait absolument pas les faveurs de Ben. La grimace qui apparut sur son visage ne fit qu’accroître l’absurdité de la situation, ce qui fit rire la mère de Jordan, à la grande joie de Ben, qui préférait la voir ainsi.
« — Mille excuses, très chère », lâcha-t-il en mimant une légère révérence. « — J’imagine qu’on avait un Russe expatrié en mal du pays. Ou juste quelqu’un qui n’a clairement aucun goût en matière d’alcool. Les deux sont compatibles. » Malheureusement, la légèreté s’estompa au profit d’une réalité inévitable, due aux contraintes topologiques et au temps qu’il leur faudrait pour revenir sur leurs pas.
« — Le mieux à faire serait de ne prendre aucun risque. Nous ne voudrions pas priver le camp d’une spécialiste en méninges » déclara le binôme, mettant ainsi un terme à son immobilisme. Ils reprirent la route et affrontèrent la luxuriante végétation qui avait gagné en abondance avec les récentes pluies. Il fallait donc s’armer de courage pour affronter cet adversaire qui, malgré son hostilité apparente, préservait les deux aventuriers d’une trop grande chaleur. L’effort n’en demeurait pas moins conséquent et mettait à mal leurs organismes ainsi que le contenu de leurs gourdes qui se vidaient de plus en plus rapidement. Ce n’était pas le seul problème auquel ils étaient confrontés : le temps était une autre problématique qui se posait désormais et, de toute évidence, ils allaient en manquer.
« — Effectivement, ça s’annonce compliqué. Même en accélérant le pas, on ne pourra pas arriver dans les temps sur le camp. Nous allons devoir chercher un endroit pour passer la nuit. Tant pis pour nos bonnes résolutions, nous ferons avec », admit-il. Malgré sa tentative de faire bonne figure, la fatigue se lisait sur le visage de Ben, qui n’avait pas suffisamment récupéré de la nuit précédente. Il se demandait s’il pourrait enfin passer une nuit reposante.
« — Bon, nous avons encore un peu de temps », ajouta-t-il.
Ben et Louise savaient que leur voyage en jungle serait difficile, mais ils n’avaient pas prévu que cela soit aussi compliqué. Le terrain était accidenté, la végétation dense, et les animaux sauvages se faisaient entendre la nuit. Malgré cela, ils savaient qu’ils devaient continuer leur route. La chaleur et l’humidité étaient accablantes, et ils transpiraient abondamment. Ben commençait à avoir des douleurs musculaires de plus en plus insupportables. La fatigue s’emparait de lui, mais il prenait sur lui et continuait à avancer.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 28.04.23 16:22
Les larmes d'une mère
En tant qu'ancienne interne en chirurgie prévue à se spécialiser en neurochirurgie, Louise n'avait pu s'empêcher de corriger cette faute qu'elle entendait beaucoup trop souvent à propos des méninges. Elle trouvait d'ailleurs cela dommage que les gens ne fassent pas plus attention à leur cerveau et utiliser des sudoku comme allume-feu lui semblait tout aussi hérétique. Après tout, sur cette île, il n'y avait pas grand chose pour faire travailler les neurones. Ben lui tendit le magazine et finalement elle n'eut pas d'autre choix que de le prendre. Elle le mit dans son sac et se leva, se contentant de hocher la tête quand il s'assura d'avoir compris l'explication sommaire. Sa remarque sur la vodka et son simulacre de révérence la firent sourire.
- Je dirais que ça vient plutôt de la classe affaire qui dispose visiblement de pas mal de choix, dit-elle en haussant les épaules.
Ils convinrent qu'il était effectivement temps de quitter les lieux. La marche fut bien plus longue que l'ascension de la roche pour atteindre le sommet et il semblait alors évident que regagner le campement ce jour serait impossible. Cela faisait déjà deux heures qu'ils marchaient.
- On devrait rejoindre la cascade, Ben. Ce serait plus prudent, c'est un lieu qu'on connait, avec de l'eau douce. C'est par là, et à mon avis en moins d'une heure, on devrait y être, dit-elle en regardant sa montre.
Elle voyait bien aux traits de son comparse, et sachant la nuit qu'il avait passé, qu'il avait besoin de repos. Alors autant arriver au plus vite.
- Je suis désolée, Ben. Si j'avais su, je t'aurais pas fait autant crapahuter... Mais j'avais besoin de vérifier, tu comprends ?
Ils continuaient d'avancer. Louise sentait ses muscles qui tiraient et la chaleur humide qui l'accablait, et elle se doutait que c'était encore pire pour Ben.
- On y est ! lança-t-elle en montrant du doigt l'horizon d'où on entendait le bruit de l'eau.
Elle pressa le pas pour écarter les feuillages et reconnut effectivement leur havre de paix de la nuit précédente. Ils étaient arrivés par le côté cette fois. Louise vida sa gourde dans son gosier avant d'aller auprès de la cascade pour la remplir d'eau fraîche. Puis, quelque chose attira son attention. Elle se colla contre la paroi et aperçut une sorte de passage.
- Ben ! Je crois qu'il y a une sorte de grotte derrière la chute d'eau !
Sans attendre, l'ancienne agente de voyage s'engouffra dans le passage. Effectivement, il y avait une sorte d'espace creux assez grand.
- Viens ! lança-t-elle en espérant qu'il l'entende malgré le bruit de l'eau.
Elle déposa son sac et s'assit au sol. La fraîcheur des lieux faisait un bien fou après tant d'effort sous la chaleur. Sa robe était trempée de sueur. Elle décida de l'enlever et de la rincer sous l'eau clair de la cascade. Puis elle retira ses chaussures et décida de plonger dans l'eau.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 12.05.23 18:29
Les larmes d'une mère
La canicule pesait lourdement et rendait le retour particulièrement laborieux. Malgré les efforts consentis par chacun, il était manifeste que nul ne parviendrait à rejoindre la plage avant la tombée du jour. Malmené par la fatigue, Ben envisagea une alternative moins concrète que celle avancée par sa compagne : retrouver la cascade et y passer de nouveau la nuit. Cette idée se révélait fort judicieuse, au point que l’ancien militaire se questionna sur les raisons qui l’avaient empêché de l’évoquer plutôt. Il comprit finalement que la cohérence avait quitté son esprit, accablé qu’il était par la fatigue.
« — Oui, cela semble plus raisonnable ! » lâcha-t-il avec peu de conviction. « — Je te suis donc. Car ma boussole interne est manifestement perturbée. » Il tentait ainsi de préserver son estime de soi, en évitant d’avouer son incapacité à retrouver le chemin de la cascade. Il esquissa un léger sourire avant de reprendre la marche, interrompue dans son élan par la mère de Jordan, qui tenait à présenter des excuses et même à s’en justifier. Une attitude qui, en temps normal, aurait eu tôt fait d’irriter Ben, mais qui, cette fois, semblait ne pas le déranger outre mesure.
« — Écoute, j’étais tout à fait consentant, donc tu n’as pas à t’excuser ni à te justifier. Allons-y, il vaut mieux ne pas trop traîner. » Sur ces paroles avisées, le binôme reprit la marche, traînant avec lui la frustration et toute la fatigue engendrée par une nuit sans sommeil. Ben faisait preuve de courage, mais restait silencieux, incapable apparemment d’engager la moindre conversation. Il ne souhaitait rien d’autre que dormir, ne serait-ce que pendant une heure ou deux. Pour cela, il mettait de côté la chaleur, la marche toujours plus difficile et les muscles tétanisés qui rendaient chaque mouvement encore plus douloureux. Cependant, il restait résolu, se concentrant sur la cascade et son cadre quasi paradisiaque.
Au bout de quelques minutes, les lieux devinrent de nouveau familiers et l’empressement de Louise, qui pointait du doigt une nouvelle direction toute proche, permit à Ben de comprendre qu’ils étaient arrivés à bon port. « — Enfin ! » s’exclama-t-il en se débarrassant de son sac à dos tout en buvant ce qui restait dans sa bouteille, avant de se diriger péniblement vers la cascade pour remplir le contenant salutaire de quelques centilitres d’eau, tout en se mouillant le visage et la nuque pour se rafraîchir le corps et l’esprit.
« — Je… » commença-t-il, avant de s’apercevoir que Louise n’était plus à ses côtés. « — Que fais-tu ? » demanda-t-il presque désabusé en la voyant se coller contre la paroi. De toute évidence, elle venait de découvrir quelque chose. « — Si tu veux, nous pourrons jouer aux explorateurs demain. » Cependant, il en faudrait davantage pour dissuader la jeune femme, qui disparut presque aussitôt derrière le rideau d’eau de la cascade.
« — Parle à mon cul, ma tête est malade ! », lâcha l’Américano-Israélien avant de se résoudre à emprunter à son tour le passage. Il fut aussitôt surpris par le changement de température et forcé d’admettre que cela lui faisait un bien fou après avoir passé la journée à crapahuter sous une chaleur écrasante.
« — Ça aurait quand même pu attendre demain, non ? »
Louise se tenait à quelques mètres et venait de retirer sa robe pour la rincer dans l’eau. Il fallait bien reconnaître que l’endroit avait quelque chose d’apaisant et que les températures étaient très agréables, suffisamment pour passer une bonne nuit. De plus, la cavité ne semblait pas très profonde, ce qui les exemptait, tous les deux aventuriers, de mauvaises rencontres.
« — On devrait passer la nuit ici, non ? » Il la regarda se défaire de ses chaussures avant de plonger dans l’eau claire. L’écoutait-elle seulement ? Il ne pouvait pas lui en vouloir de chercher un moment de déconnexion sans avoir à rendre des comptes. Elle avait le droit, plus que quiconque, de se déconnecter de toute contrainte et de tout devoir de reddition de compte.
« — J’espère que l'eau est bonne ! » rajouta-t-il, en dépit de la fatigue. Puis, se délestant de ses vêtements, éreintés par une transpiration abondante, il entreprit de déposer ses vieilles chaussures aux côtés de la pile de textile avant de plonger, à son tour, pour rejoindre Louise qui flottait sereinement en surface. La fraîcheur de l'eau exerça une emprise vivifiante et atténua considérablement la fatigue de Ben.
« —Putain, ça fait un bien fou ! » s'exclama-t-il, en se frottant le visage avant de replonger et de regagner aussitôt la surface en secouant la tête. Enfin, peut-être ne regrettait-il point d'avoir obéi à la belle Louise, à qui il adressa un sourire léger.
« — Belle découverte ! » conclut-il sans pour autant la quitter du regard.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 20.05.23 23:42
Les larmes d'une mère
Avoir retrouver la chute d'eau était une aubaine, surtout avant la nuit. Les deux comparses étaient épuisés par les accablantes je chaleur, humidité et efforts fournis. L'esprit de Louise l'était d'autant plus par la déception de ne pas avoir d'indice supplémentaire quant à la localisation de son fils. Il lui fallait se concentrer sur autre chose pour ne pas sombrer totalement tant elle avait fondé d'espoirs sur cette sortie. La découverte de la grotte derrière la cascade lui donna l'infime impression d'avoir fait quelque chose de constructif. S'ils avaient eu connaissance de ce lieu la veille 'y dormir leur aurait évité quelques piqûres de moustiques. Après avoir fait cette découverte, la jeune femme appela Ben qui sembla un peu bougon. Mais l' esprit de Louise était accaparé par toutes sortes de pensées qui allaient vers son fils. Elle était en mode automatique. Elle retira ses vêtements qu'elle rinça, et ses chaussures avant de plonger au travers de la cascade.
Elle barbottait depuis quelques minutes quand elle fut rejoint par Ben qui ne tarda pas à nager vers elle. Le décor était franchement paradisiaque, d'autant plus avec les lumières orangées caractéristiques d'un coucher de soleil. Mais le cœur lourd, Louise n'appréciait pas tout cela à sa juste valeur. Ce fut finalement la voix de son compagnon d'infortune qui la ramena a la réalité. Elle mit un seconde avant de comprendre qu'il paraît de la grotte.
- Oh ça ? Ouais j'ai eu de la chance de la voir. On sera plus au frais cette nuit. Et à l'abri des moustiques.
Elle avait remarqué pendant le chemin du retour que ce pauvre en peinait, et aussitôt, sin inquiétude revint en même temps que ce constat.
- Comment tu te sens ? Tu avais l'air complètement à plat. Il faut vraiment que tu parviennes à te reposer cette nuit, c'est impératif.
Ce devait être terrible d'être en proie à de tels cauchemars, surtout de revoir ces moments difficiles qu'il avait vécus. Louise ne pouvait que comprendre et compatir.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 21.05.23 14:33
Les larmes d'une mère
Rien n’est pire que l’extrême fatigue. Et quelle idée d’aller crapahuter dans la jungle en étant aussi épuisé ? Ben en prenait maintenant conscience. Tous ses muscles semblaient se moquer de lui et son corps était si lourd à présent que chaque pas lui demandait un effort considérable. Il tentait tant bien que mal de rassembler ses dernières forces pour continuer à avancer. La sueur ruisselait sur son front, son souffle était court et haletant. Chaque inspiration était laborieuse, comme si ses poumons étaient remplis de plomb. Chaque pas dans la dense végétation de la jungle semblait un combat contre la gravité elle-même. La fatigue avait engourdi ses sens et il avait du mal à distinguer le réel de l’illusion. Il se demandait même s’ils avaient réellement réussi à atteindre la cascade. Lorsqu’enfin le doute fut dissipé, une lueur de soulagement se mit à briller dans ses yeux fatigués. Cependant, il lui restait un dernier effort à accomplir : consentir à suivre Louise qui, happée par la curiosité, venait de disparaître derrière la cascade en affirmant avoir trouvé une grotte.
Malgré son épuisement, Ben sentit une étincelle de curiosité naître en lui. Louise avait découvert une grotte derrière la cascade et il ne pouvait s’empêcher d’être intrigué. Son esprit, engourdi par la fatigue, était stimulé par la perspective d’une nouvelle aventure. Il savait qu’il ne pouvait pas abandonner maintenant, pas après avoir parcouru tout ce chemin. Avec un soupir résigné, Ben se résolut à suivre les traces de Louise. Il s’approcha de la cascade, sentant les gouttes d’eau fraîche éclabousser son visage. La fraîcheur lui procurait un léger réconfort, ravivant ses sens engourdis. Il se glissa derrière le rideau d’eau ruisselante, se retrouvant dans une petite cavité dissimulée derrière la cascade. La grotte s’ouvrait devant lui, sombre et mystérieuse. Les parois rocheuses étaient humides et une légère brise soufflait depuis l’intérieur. Ben prit une profonde inspiration, essayant de chasser la fatigue de son esprit. Le sol était irrégulier, parsemé de cailloux et de racines.
Louise ne s’embarrassait plus d’aucune formalité et avait décidé de se débarrasser de ses vêtements pour plonger dans cette eau incroyablement claire. Malgré la fatigue et parce qu’il ne voulait pas traîner cette image de bougon, Ben se prêta également au jeu et rejoignit la jeune femme au centre de cette piscine improvisée. Il la félicita même pour cette découverte qui, il est vrai, leur permettrait de passer une nuit à l’abri des moustiques.
« — Être à l’abri des moustiques, c’est notre récompense de Dame Nature après avoir tant crapahuté », ajouta-t-il. Cependant, il remarqua que Louise n’était pas présente mentalement et qu’elle était absorbée par ses pensées. Cette découverte était une maigre consolation comparée à la déception qu’elle devait ressentir à propos de ne rien avoir trouvé de concret concernant son fils. Ben observait Louise, perplexe devant son attitude préoccupée. Il comprenait qu’elle était profondément déçue de ne pas avoir trouvé d’indices concernant son fils disparu. Il se sentait impuissant face à sa détresse, mais voulait, malgré tout, tenter de lui apporter un semblant de soutien dans la mesure du possible et de ce dont il était capable.
« — Je sais que tu es déçue, mais il faut rester fort. Nous avons déjà parcouru un long chemin et je crois toujours que nous pouvons trouver des réponses », dit-il d’une voix douce, cherchant à la rassurer. Il s’était même rapproché d’elle, cherchant à créer une proximité. Cependant, la demoiselle chercha à s’enquérir à nouveau de l’état de l’ancien militaire qui résista difficilement à l’envie de lui sourire.
« — J’ai connu mieux. Pour être honnête, j’en suis au point de dire que mon emplacement me manque sur le camp. C’est dire à quel point j’ai mal partout. Je pense même que le cher Morphée n’aura pas besoin de m’entraîner jusqu’à son royaume », lui répondit-il en souriant à nouveau, se laissant emporter, lui aussi, par ses pensées. Cependant, il réalisa qu’il était peut-être un peu troublé, assez pour reprendre aussitôt la parole. « — Mais je dois reconnaître que cette baignade me fait beaucoup de bien », dit-il en la fixant intensément. « — Et toi, comment te sens-tu ? »
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 28.05.23 9:06
Les larmes d'une mère
Les pensées de Louise vagabondaient inexorablement vers son fils. Jordan était-il bien ? Avait-il lui aussi la chance de profiter d'une baignade rafraîchissante ? Sans doute que non, et ce constat fut culpabiliser sa mère. Où était-il ? Allait-il bien ? Ces questions tournaient en boucle et sous différentes formes dans la tête de l'australienne d'adoption. Ce fut finalement la présence et la voix de Ben qui l'ancrèrent de nouveau à la réalité. Quelques banalités d'abord, sur la trouvaille de la grotte derrière la chute d'eau. Puis quelques mots rassurants de la part de son binôme, qui arrachèrent un léger sourire et unr égard sans le vague à Louise. Si seulement il avait raison.
- Merci... murmura-t-elle.
Elle préféra cependant reprendre la casquette médicale, se focaliser sur l'état de quelqu'un d'autre était pour le moment tout ce qu'elle avait trouvé pour ne pas craquer, et l'état de fatigue de Ben l'inquiétait réellement. Elle lui suggera donc de dormir un maximum cette nuit. L'ancien militaire confirma que ce serait facile au vu de son état. Lou hocha la tête.
- À défaut de chloroforme, je trouverais bien une branche pour t'assommer sinon.
Pendant qu'elle parlait, ses bras faisaient des mouvements en huit autour d'elle puisque, plus petite, elle n'avait pas pied. Son interlocuteur reconnut les bienfaits de cette baignade, et Louise ne pouvait que confirmer. Rien de tel qu'un bain frais pour des muscles mis à rude épreuve de la chaleur et de l'effort toute la journée. Le soir tombait et conférait plus de fraîcheur et une lumière agréable à l'œil. Mais Ben voulut s'enquérir de l'état de Louise, tout en se rapprochant. Sans comprendre pourquoi ni comment, la présence de cet homme la rassurait.
- Je... Je sais pas... balbutia-t-elle. Je crois que je préfère ne pas parler de moi... Sinon je vais craquer, ajouta-t-elle, la voix tremblante et les larmes aux yeux.
Aussitôt, elle détourna son regard une nouvelle fois. C'était trop dur de vivre cet échec. Pas tant pour le fait d'échouer, ça elle s'en foutait, mais davantage parce qu'elle retournait inlassablement à la case départ et qu'elle ne savait plus quoi faire pour retrouver son fils. Plus le temps passait, moins il y avait de chances de le retrouver vivant, elle le savait, c'était un fait établi, pas besoin d'avoir un diplôme d'enquêteur pour le savoir, tout le monde le savait.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 29.05.23 0:05
Les larmes d'une mère
Trouver une grotte dans cet enfer s’est avéré être une excellente idée. Il faut admettre que la fraîcheur de cet endroit en valait l’effort supplémentaire, même s’il fallait se dévêtir. Les muscles de Ben étaient mis à rude épreuve, ce qui lui prit un peu plus de temps pour enlever tous ses vêtements avant de rejoindre Louise, déjà en train de nager dans cette piscine naturelle. Ce n’est qu’en plongeant qu’il réalisa que la mère de famille était complètement dénudée. « Est-ce que je viens de m’en rendre compte ? » Cette réflexion lui fit comprendre que sa fatigue était si intense qu’il n’avait même pas remarqué ce détail. Cette femme si séduisante était là, à quelques centimètres de lui et entièrement nue qui plus est.
Une fois dans l’eau, Ben sentit la fraîcheur de la piscine naturelle envelopper son corps, apaisant ses muscles fatigués. Leurs regards se croisèrent et Ben ne put s’empêcher d’admirer la beauté naturelle de Louise. Ses courbes délicates, sa peau lisse, tout le captivait. Son cœur battait rapidement, emporté par une combinaison de fatigue, de désir et de l’atmosphère envoûtante de la grotte. Cependant, Louise semblait ailleurs, le regard perdu dans le vague et l’esprit tout aussi absent. Cela incita Ben à s’approcher tout en cherchant les mots justes pour maintenir une atmosphère légère pendant cet instant hors du temps.
« — De rien. Rassurer les gens, c’est mon super pouvoir », dit-il avec une pointe d’humour. Il se surprenait lui-même. Peut-être était-ce l’atmosphère du lieu qui l’inspirait, ou peut-être avait-il simplement envie, pour une fois, d’être sans doute sympathique avec quelqu’un d’autre que Lexy ? Mais cela semblait difficile, à la fois pour lui et pour Louise. Ben n’était pas du genre à abandonner facilement, alors il s’accrocha aux quelques banalités qui ponctuaient leur conversation. Peu à peu, cependant, Louise semblait se laisser emporter par la légèreté.
« — Tu serais prête à m’assommer avec une branche ? » Ses bras faisaient également des mouvements circulaires autour de lui, car il avait à peine pied. Mais l’azur de son regard restait fixé sur l’agent de voyage qui, malgré une réplique teintée d’humour, parut se refermer légèrement lorsqu’il fut question d’elle, de son état. Ben s’approcha davantage, la demoiselle bafouilla, incapable de se résoudre à parler d’elle-même, de peur de craquer, si bien qu’elle détourna le regard.
« — Si tu as envie de craquer, vas-y. Nous sommes tous les deux, près d’une cascade, dans une grotte. On ne peut pas trouver mieux en termes d’isolement. Écoute, je ne vais pas te prononcer de grands discours, je serais tout bonnement incapable de le faire. Mais si tu veux libérer tes émotions, vas-y. Je sais que c’est difficile. Le sentiment d’échec, le désespoir, la culpabilité. J’ai ma carte d’abonné, je sais donc mieux que personne comment ça fonctionne. Mais aussi fou que cela puisse paraître, j’ai envie de croire qu’il reste une lueur d’espoir pour toi. J’ai envie de croire que cette fois-ci, l’histoire va bien se terminer, que tu retrouveras ton fils. » Y croyait-il vraiment ou cherchait-il simplement à lui redonner du baume au cœur avec ces quelques paroles ?
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 29.05.23 12:06
Les larmes d'une mère
Malgré la présence de Ben qui avait quelque peu sorti Louise de sa morosité, à présent peu à peu son esprit gambergeait de nouveau sur les possibilités, les probabilités, et quoi faire. Elle commençait à fatiguer, aussi bien de corps et d'esprit, elle avait beaucoup tiré sur la corde depuis toutes ces semaines, et cela commençait à se sentir. Le fameux super pouvoir de Ben lui tira un sourire abstrait, mais de nouveau, ses pensées voguaient vers Jordan. Elle sentait ses émotions partir en tous sens, cela devenait de plus en plus difficile de les contenir.
Elle avoua ne pas avoir la force ni le courage de parler d'elle-même et de ses ressentis parce qu'elle savait qu'elle craquerait. Ce fut là que les paroles de Ben vinrent la toucher en plein cœur. A mesure qu'elle écoutait ses mots, elle sentir les muscles de son visage trembler et ses yeux s'humecter peu à peu. Si Ben gardait espoir, alors elle aussi le devait. Néanmoins, les mots du militaire laissaient transparaître une vérité que Louise avait du mal à accepter, mais dont elle avait conscience au fond d'elle : cet espoir était faible. Déjà en temps normal, dans un ci texte urbain, les jeunes qui disparaissaient n'étaient jamais retrouvés vivants... Alors quelles étaient les chances sur une île déserte après un crash ? Avec en plus la potentielle présence de gens hostiles...
Louise secoua lentement la tête avant de fondre en sanglots. Elle n'avait plus la force de retenir ses larmes, ni même de nager. Alors elle s'accrocha à Ben, collant son buste contre le sien et l'entourant de ses bras. Son corps frêle était secoué de spasmes dus aux sanglots qu'elle avait retenus trop longtemps.
- J'ai tellement peur, Ben... Je pourrai jamais encaisser de le perdre... Je suis pas aussi forte que toi. Jordan est tout ce qui me reste, il est innocent... Je donnerais tout pour prendre sa place et qu'il soit en sécurité au camp avec les autres, avec toi.
Ses larmes dévalaient inlassablement ses joues rosies par la chaleur et les émotions.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 29.05.23 16:48
Les larmes d'une mère
Ben sentit le corps trembler de Louise contre le sien et resserra son étreinte, cherchant à lui offrir réconfort et soutien dans ce moment de vulnérabilité. « — Je comprends parfaitement ta peur, Louise. Il est tout à fait naturel d’éprouver de l’appréhension à l’idée de perdre ce qui nous est le plus cher. Toutefois, je suis convaincu que tu es bien plus forte que tu ne le crois. Tu es une mère aimante, une personne incroyablement résiliente », lui confia-t-il d’une voix empreinte de douceur.
D’une caresse délicate, il effleura les cheveux de Louise, cherchant les mots justes pour la soutenir. « — Je te promets que nous mobiliserons toutes nos forces pour retrouver Jordan, pour le ramener sain et sauf parmi nous », ajouta-t-il avec une sincérité indéniable. Une vague d’émotion déferla en lui tandis qu’il s’exprimait ainsi. Louise avait clairement fait appel à sa protection envers Jordan, dans l’éventualité où il serait retrouvé. L’inclusion qu’elle lui offrait laissait entrevoir une certaine confiance, renforcée par leur proximité physique. Ben pouvait même discerner les battements du cœur de Louise, sentir sa poitrine contre son torse, une proximité qui ne le laissait certainement pas indifférent.
« — Et tu sais quoi ? À défaut de croire en quelque chose ici, j’ai envie d’avoir foi en toi », murmura-t-il, sentant son propre cœur battre avec intensité. Ses pensées se mêlaient à ses paroles, son regard se perdait dans les profondeurs de ses yeux, tandis qu’il cherchait ses mots pour que le silence ne rythme pas leur conversation. Leurs corps étaient si proches qu’il pouvait presque sentir la chaleur de son souffle sur sa peau. Chaque battement de son cœur amplifiait l’intensité de l’instant, rendant la conversation plus difficile à tenir. Ben se contenta donc de serrer un peu plus Louise contre lui.
« — Louise… » commença-t-il d’une voix hésitante, mais ses mots se perdirent en route. Le silence emplit la pièce, seulement brisé par leurs respirations entremêlées.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 30.05.23 9:05
Les larmes d'une mère
Elle n'avait que rarement craqué de la sorte depuis la disparition de Jordan, refoulant ses émotions, ne prenant que peu de temps pour elle. Tout à présent était concentré sur les recherches, rien n'était plus important. Mais ce jour-là, cette déception de plus, de trop, avait entamé le peu d'espoir qu'il lui restait. Heureusement, Ben était là, bienveillant et fort, et être accueillie dans ses bras pour pleurer et entendre des paroles réconfortantes lui firent un bien fou. Oui, Louise avait confiance en lui a présent.
Elle n'avait plus la force de parler, sa gorge était nouée par l'émotion, mais elle écoutait Ben, sa voix montait en douceur à ses oreilles tandis que la joie de Louise était posée contre son épaule musclée. Il savait lui faire voir le positif, lui disant qu'elle était forte, qu'elle était capable, et qu'ils retrouveraient Jordan. Certes, ce n'était que deslrd et il n'y avait là aucune certidude, mais cela faisait du bien à entendre pour une maman. Peu a peu, les larmes de l'américaine cessèrent de couler, même si sa peine était toujours présente. Cette étreinte, sentir que Ben la serrait un peu plus fort lui faisait du bien, et le'tbebdre dire qu'il voulait croire en elle lui donna une impression incroyablement forte d'être vraiment capable de tout, y compris de retrouver son fils perdu depuis bien trop longtemps. À ces mot, son visage se de olla de l'épaule de Ben pour chercher son regard, tandis qu'il prononçait son prénom. Les bras de Louise étaient autour de son cou, seul ancrage dont elle disposait.
- Oui...? répondit-elle à mi-voix.
Les rayons du soleil n'étaient quasiment plus perceptibles et la pénombre envahissait peu à peu l'atmosphère, avec seulement quelques rayons orangés qui subsisteraient pour quelques minutes encore avant que le ciel étoilé et la lune ne prennent leurs quartiers.
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Sujet: Re: Les larmes d'une mère ( -16) 03.06.23 11:40
Les larmes d'une mère
Les épreuves qui jalonnaient la vie de Ben Levy avaient forgé une carapace autour de son cœur au fil des années. Cependant, la naissance de sa fille, Sarah, une lueur d’espoir émergeant des ténèbres, avait ravivé en lui un sentiment qu’il croyait enfoui, voire enseveli : l’amour. Dès lors, il prit conscience qu’il devait reléguer ses propres préoccupations au second plan et se consacrer entièrement à la famille qu’il venait de fonder. Durant ses missions, il redoublait de prudence afin de préserver son intégrité physique. Il s’épanouissait dans sa nouvelle vie et acceptait volontiers d’ouvrir son cœur, tissant des amitiés sincères avec ses frères d’armes. Ce Ben-là était un homme transformé, peut-être même la meilleure version de lui-même.
Cependant, lorsque Sarah fut victime de cette tragique fusillade et quitta ce monde prématurément, Ben perdit une part de lui-même. Ce malheur, capable de faire vaciller n’importe quel parent, brisa ce pauvre homme qui, pour survivre à cette perte insurmontable, ne pouvait que renouer avec sa solitude d’antan, retrouvant son imprudence et sa froideur. Désormais, s’attacher était devenu interdit et ainsi, pendant de longues années, il vécut en solitaire, sans la moindre attache, portant en lui une douleur incommensurable.
Cependant, le crash qu’il avait vécu quelques mois auparavant avait clairement bouleversé la donne. Au premier abord, le taciturne Ben s’était replié sur lui-même, mais récemment, l’ancien militaire semblait se laisser aller à une certaine ouverture. Il y avait Lexy, cette charmante jeune femme qui aurait eu l’âge de Sarah à présent. Puis, il y avait Louise, cette femme hantée par le désespoir causé par la disparition de Jordan. Malgré tout, Ben était resté en retrait, jusqu’à ce qu’il décide de rejoindre les expéditions menées pour retrouver Jordan. Le hasard de la vie avait alors conduit l’Américano-Israélien à accompagner la mère dans une énième expédition en solitaire, formant ainsi le binôme le plus improbable qui soit.
Leur collaboration, bien que tumultueuse au début, s’est avérée être une union de forces étonnante. Au fur et à mesure de l’avancée de cette expédition, un semblant de lien semblait se tisser entre eux, mêlant la compréhension, la confiance et une certaine forme d’affection. L’ancien agent du Mossad ne pouvait plus nier ces sentiments, surtout maintenant, dans cette grotte inconnue de tous, où ils nageaient ensemble dans cette piscine naturelle improvisée, s’enlaçant l’un contre l’autre. Cette proximité leur offrait un moment d’intimité rare, propice à la sincérité et à l’encouragement.
C’est alors que Ben, ému par le désespoir de Louise face à cet énième échec dans leur recherche, décida de lui adresser un monologue rempli de sincérité. Il cherchait les mots justes pour la soutenir, pour lui redonner espoir. Sa voix, chargée d’émotion, résonnait dans la grotte, témoignant de son profond attachement envers cette femme qui avait su toucher son âme meurtrie.
Dans ce moment de vulnérabilité partagée, Ben laissa entrevoir une part de lui-même qu’il avait longtemps gardée cachée. Et bien au-delà de ça, il sembla faire entendre à Louise qu’il était là pour elle, prêt à la soutenir et plus encore, à croire en elle. Il espérait ainsi lui redonnait le sourire et toute la force nécessaire pour passer outre cette nouvelle épreuve.
À cet instant précis, bercé par les eaux tranquilles de la grotte, Ben se laissa porter par l’intensité de leur connexion. Il sentait que son lien avec Louise était bien plus profond que la simple quête de retrouver Jordan. C’était une force invisible qui les unissait, transcendant les mots et les gestes. Pris dans cet élan, il murmura le prénom de Louise, incitant la jeune femme à relever son visage de son épaule, pour mieux le regarder.
Leurs regards se croisèrent, créant une tension électrique entre eux. Ben, troublé par cette proximité et submergé par l’émotion, était perdu dans le regard de Louise, qui n’avait pas encore séché toutes les larmes qui avaient coulé sur son visage. Les mots semblaient lui échapper, car aucun d’entre eux ne pouvait véritablement traduire l’ampleur de ce qu’ils ressentaient à cet instant précis. Alors, ils se laissèrent guider par la force de leur connexion, par les émotions qui pulsaient à l’intérieur d’eux.
Soudain, Ben, poussé par un élan irrépressible, se rapprocha brusquement de Louise et déposa ses lèvres sur les siennes.
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